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Rapport Annuel 2020
Publié le 15 juillet 2021
Cliquez ici pour accéder au Rapport ou lisez-le en ligne ci-dessous
Voici notre rapport d’activités de l’année 2020, cette année si particulière qui nous a rappelé, dans la douleur, notre unicité en tant qu’humains face à une pandémie mondiale. Nous avons compris à cette occasion que ce n’est qu’avec une solution globale et solidaire que nous pouvions combattre le fléau du COVID. C’est pour une telle union que nous travaillons pour mettre fin à l’exploitation sexuelle des enfants qui sévit partout dans le monde et dans notre pays également.
Ainsi, en 2020, nous avons pu observer deux phénomènes parallèles : la pandémie qui a accru les vulnérabilités et une certaine libération de la parole autour de la violence sexuelle.
Effets de la pandémie
La pandémie a augmenté la précarité des plus vulnérables partout dans le monde. En effet, sur le plan économique, les multiples confinements ont fait s’écrouler tout un pan des économies de survivances, rejetant les populations les plus vulnérables, principalement les femmes et les enfants, dans une pauvreté encore plus grande. Sur le plan sanitaire, les difficultés des systèmes de santé à faire face à la pandémie ont impacté d’abord les plus pauvres. Sur le plan social, cette pandémie a augmenté les violences, notamment intra-familiales.
Nos partenaires opérationnels sur le terrain ont dû tous faire face à cette augmentation des difficultés, tout en étant impactés eux-mêmes. Nous devons saluer ici, et nous le faisons dans le rapport, leur travail admirable en ces temps difficiles. Ils sont habitués à travailler dans des conditions difficiles et ont montré face au nouveau contexte créé par la pandémie une adaptabilité et une résilience exceptionnelles.
Notre travail de prévention, de protection et de réhabilitation des enfants n’en a été que plus capital durant cette période. Pour citer un exemple terrible : nous sortons des jeunes femmes de la prostitution et les aidons à trouver une activité économique comme par exemple, au Népal, l’ouverture d’une échoppe. Or, avec les confinements stricts ces initiatives ont été réduites à néant et nous avons dû soutenir économiquement ces jeunes femmes pour qu’elles ne retournent pas en situation d’exploitation sexuelle faute d’alternative.
Ces situations se sont multipliées dans les pays asiatiques où nous travaillons, en Inde, au Népal et au Cambodge qui ont été très touchés par la pandémie. Nous avons donc dû débloquer des activités d’aide humanitaire pour faire face à ces situations inédites.
Baisse du tabou autour de la violence sexuelle
D’autre part, le deuxième phénomène marquant de l’année 2020 est le fait qu’on parle relativement plus de la violence et de l’exploitation sexuelles. On pense au phénomène « MeToo », mais il n’a été qu’une conséquence ou une suite d’un changement de vision sociétale de la violence sexuelle. La pandémie a certainement aussi été un catalyseur car les médias ont relayé l’augmentation de la violence liée à la situation.
Il semble qu’une étape dans la libération de la parole autour de la violence sexuelle a été franchie et c’est un mouvement très positif car c’est en donnant une visibilité, en exposant un problème, qu’on peut le résoudre. Et c’est depuis le début de nos activités que nous œuvrons à briser le tabou qui entoure ces violences.
Nous observons également une reconnaissance de la victime dans son droit à en parler et à signaler le crime, dans son droit à la réparation, et dans son droit à la réhabilitation.
De plus, la violence sexuelle est devenue à présent un sujet transversal qu’on retrouve dans les agendas politiques de nombreux pays et notamment au Luxembourg.
Notre travail de sensibilisation est ici capital et participe à ce mouvement. On pourra citer les campagnes de sensibilisation pour le grand public et des publics cibles que nous développons au Cap-Vert et au Nigéria et que vous pouvez lire en détail dans notre rapport. Et on citera également le travail de plaidoyer que nous faisons auprès des autorités des pays dans lesquels nous travaillons, y compris au Luxembourg avec l’élaboration d’un rapport alternatif sur la protection des enfants pour les Nations-Unies.
Ce contexte de prise de conscience de l’importance de protéger les victimes potentielles de violence est propice également à la mise en place de procédures et de mesures de protection des enfants. Ainsi, nous avons lancé en octobre dernier un vaste projet national au Népal, avec le gouvernement népalais, visant à ce que toutes les structures accueillant des enfants soient renforcées et disposent de procédures de protection. Nous faisons le même travail au Luxembourg avec, en ce moment, les structures sportives.
L’impact des nouvelles technologies
On remarquera aussi que notre travail de lutte contre ce fléau de la violence sexuelle est d’autant plus important que les nouvelles technologies l’ont fait exploser. L’accès à internet, qui se développe même dans les pays les moins favorisés où nous travaillons, permet de nouvelles formes de violences.
On citera le grooming et le sexting contre lesquels nous sensibilisons les jeunes à Luxembourg et ailleurs dans le monde. Mais on remarque aussi que les pédophiles peuvent à présent rester à la maison et commander des abus de chez eux : cette horreur est en plein essor selon Interpol. Et sur le front de la prostitution on se rend compte qu’un confinement n’empêche pas la demande de continuer : à Goa on a vu la prostitution se déplacer sur internet pour la mise en relation de l’offre et de la demande.
Nous devons faire face également, avec nos partenaires, à ces nouvelles formes de violences et d’exploitations sexuelles.
Finalement, notre travail, on l’a vu, se place dans un mouvement social : nous sommes toutes et tous responsables des enfants qui nous entourent. Et ainsi, toute personne peut avoir un rôle à jouer, en se responsabilisant pour la protection des enfants, que ce soit dans son environnement familial et social, que ce soit chez soi en surfant sur internet ou à l’étranger lors de ses déplacements. Et il est important de le rappeler aujourd’hui à la veille des départs en congés, nous avons mis en place un site de signalement d violence contre les enfants : www.childprotection.lu.
Nous restons à votre disposition pour toute question et nous souhaitons que les mois qui viennent voient la fin de la pandémie de COVID et la fin de la pandémie de violences sexuelles contre les enfants.
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Voici notre rapport d’activités de l’année 2020, cette année si particulière qui nous a rappelé, dans la douleur, notre unicité en tant qu’humains face à une pandémie mondiale. Nous avons compris à cette occasion que ce n’est qu’avec une solution globale et solidaire que nous pouvions combattre le fléau du COVID. C’est pour une telle union que nous travaillons pour mettre fin à l’exploitation sexuelle des enfants qui sévit partout dans le monde et dans notre pays également.
Ainsi, en 2020, nous avons pu observer deux phénomènes parallèles : la pandémie qui a accru les vulnérabilités et une certaine libération de la parole autour de la violence sexuelle.
Effets de la pandémie
La pandémie a augmenté la précarité des plus vulnérables partout dans le monde. En effet, sur le plan économique, les multiples confinements ont fait s’écrouler tout un pan des économies de survivances, rejetant les populations les plus vulnérables, principalement les femmes et les enfants, dans une pauvreté encore plus grande. Sur le plan sanitaire, les difficultés des systèmes de santé à faire face à la pandémie ont impacté d’abord les plus pauvres. Sur le plan social, cette pandémie a augmenté les violences, notamment intra-familiales.
Nos partenaires opérationnels sur le terrain ont dû tous faire face à cette augmentation des difficultés, tout en étant impactés eux-mêmes. Nous devons saluer ici, et nous le faisons dans le rapport, leur travail admirable en ces temps difficiles. Ils sont habitués à travailler dans des conditions difficiles et ont montré face au nouveau contexte créé par la pandémie une adaptabilité et une résilience exceptionnelles.
Notre travail de prévention, de protection et de réhabilitation des enfants n’en a été que plus capital durant cette période. Pour citer un exemple terrible : nous sortons des jeunes femmes de la prostitution et les aidons à trouver une activité économique comme par exemple, au Népal, l’ouverture d’une échoppe. Or, avec les confinements stricts ces initiatives ont été réduites à néant et nous avons dû soutenir économiquement ces jeunes femmes pour qu’elles ne retournent pas en situation d’exploitation sexuelle faute d’alternative.
Ces situations se sont multipliées dans les pays asiatiques où nous travaillons, en Inde, au Népal et au Cambodge qui ont été très touchés par la pandémie. Nous avons donc dû débloquer des activités d’aide humanitaire pour faire face à ces situations inédites.
Baisse du tabou autour de la violence sexuelle
D’autre part, le deuxième phénomène marquant de l’année 2020 est le fait qu’on parle relativement plus de la violence et de l’exploitation sexuelles. On pense au phénomène « MeToo », mais il n’a été qu’une conséquence ou une suite d’un changement de vision sociétale de la violence sexuelle. La pandémie a certainement aussi été un catalyseur car les médias ont relayé l’augmentation de la violence liée à la situation.
Il semble qu’une étape dans la libération de la parole autour de la violence sexuelle a été franchie et c’est un mouvement très positif car c’est en donnant une visibilité, en exposant un problème, qu’on peut le résoudre. Et c’est depuis le début de nos activités que nous œuvrons à briser le tabou qui entoure ces violences.
Nous observons également une reconnaissance de la victime dans son droit à en parler et à signaler le crime, dans son droit à la réparation, et dans son droit à la réhabilitation.
De plus, la violence sexuelle est devenue à présent un sujet transversal qu’on retrouve dans les agendas politiques de nombreux pays et notamment au Luxembourg.
Notre travail de sensibilisation est ici capital et participe à ce mouvement. On pourra citer les campagnes de sensibilisation pour le grand public et des publics cibles que nous développons au Cap-Vert et au Nigéria et que vous pouvez lire en détail dans notre rapport. Et on citera également le travail de plaidoyer que nous faisons auprès des autorités des pays dans lesquels nous travaillons, y compris au Luxembourg avec l’élaboration d’un rapport alternatif sur la protection des enfants pour les Nations-Unies.
Ce contexte de prise de conscience de l’importance de protéger les victimes potentielles de violence est propice également à la mise en place de procédures et de mesures de protection des enfants. Ainsi, nous avons lancé en octobre dernier un vaste projet national au Népal, avec le gouvernement népalais, visant à ce que toutes les structures accueillant des enfants soient renforcées et disposent de procédures de protection. Nous faisons le même travail au Luxembourg avec, en ce moment, les structures sportives.
L’impact des nouvelles technologies
On remarquera aussi que notre travail de lutte contre ce fléau de la violence sexuelle est d’autant plus important que les nouvelles technologies l’ont fait exploser. L’accès à internet, qui se développe même dans les pays les moins favorisés où nous travaillons, permet de nouvelles formes de violences.
On citera le grooming et le sexting contre lesquels nous sensibilisons les jeunes à Luxembourg et ailleurs dans le monde. Mais on remarque aussi que les pédophiles peuvent à présent rester à la maison et commander des abus de chez eux : cette horreur est en plein essor selon Interpol. Et sur le front de la prostitution on se rend compte qu’un confinement n’empêche pas la demande de continuer : à Goa on a vu la prostitution se déplacer sur internet pour la mise en relation de l’offre et de la demande.
Nous devons faire face également, avec nos partenaires, à ces nouvelles formes de violences et d’exploitations sexuelles.
Finalement, notre travail, on l’a vu, se place dans un mouvement social : nous sommes toutes et tous responsables des enfants qui nous entourent. Et ainsi, toute personne peut avoir un rôle à jouer, en se responsabilisant pour la protection des enfants, que ce soit dans son environnement familial et social, que ce soit chez soi en surfant sur internet ou à l’étranger lors de ses déplacements. Et il est important de le rappeler aujourd’hui à la veille des départs en congés, nous avons mis en place un site de signalement de violence contre les enfants : www.childprotection.lu.
Nous restons à votre disposition pour toute question et nous souhaitons que les mois qui viennent voient la fin de la pandémie de COVID et la fin de la pandémie de violences sexuelles contre les enfants.