NIGER

Participation des enfants en Afrique pour un réseau de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants (PARLE)

Localisation

Commune de Niamey (capitale) et région de Téra (frontière avec le Burkina Faso et le Mali)

 

 

Durée

Janvier 2018-Décembre 2019

 

Contexte

Le Niger est un pays enclavé d’Afrique subsaharienne, à faible revenu et aux ressources naturelles limitées. La protection des enfants de l’exploitation sexuelle est un enjeu dans le pays et une préoccupation pour les comités de surveillance des instruments internationaux des droits de l’homme. En 2016, le Comité pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, puis le Comité pour la l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes en 2017 se sont inquiété de la situation du mariage d’enfants et de ses liens avec la traite, ainsi que de la situation de l’exploitation sexuelle des enfants dans la prostitution[1].

Au Niger, l’application des droits des enfants tels que stipulés dans les textes de loi se heurte à certaines réalités, notamment la mobilisation des ressources techniques et financières par l’Etat. Dans la réalité, les connaissances limitées des droits, devoirs et responsabilités de chacun dans la protection de l’enfance, et certaines pratiques sociales, culturelles et religieuses, contribuent à entraver la protection de l’enfance. Il est donc important de renforcer les acteurs locaux en termes de capacité (technique et financière) d’accueil, d’hébergement, de prise en charge et de réinsertion des enfants victimes à Niamey (capital) et en milieu rural (Régions de Téra).

Le projet s’inscrit dans le cadre d’un projet multi-pays où les programmes se déroulent sur dix pays en Afrique subsaharienne avec des activités adaptées dans chacun des pays en fonction de l’expérience, l’historique et les alliances identifiés dans ces derniers.

 

Objectif du projet

Réaliser le droit des enfants à vivre à l’abri de toute forme d’exploitation sexuelle

 

 Résultats escomptés

  • Les victimes/survivants d’exploitation sexuelle bénéficient de services appropriés permettant leur réintégration effective et durable
  • Les enfants acquièrent les connaissances et réflexes pour s’auto-protéger
  • Les acteurs de protection savent répondre efficacement aux besoins des enfants face à l’exploitation sexuelle
  • Des connaissances et recommandations autour de l’exploitation sexuelle des enfants sont produites et partagées afin d’informer les politiques publiques
  • Les décideurs politiques, acteurs de protection et le grand public sont mobilisés autour de la question de l’exploitation sexuelle et font avancer les politiques, législations ou programmes de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants

 

Groupes cibles du projet

  • Enfants et/ou jeunes à risque ou victime d’exploitation sexuelle
  • Familles et communautés
  • Acteurs jouant un rôle dans la protection de l’enfance et leurs structures
  • Gouvernement du Niger et décideurs politiques

 

Bénéficiaires

3366 Enfants et/ou jeunes à risque ou victime d’exploitation sexuelle :

  • 80 Enfants et jeunes pris en charge pour une réinsertion
  • 36 Enfants et jeunes suivis dans leur parcours de réinsertion
  • 250 Enfants et jeunes informés sur les risques et les mécanismes d’autoprotection
  • 3000 Enfants et jeunes sensibilisés (écoles)

 

800 Foyers : parents, tuteurs, et communautés

  • 800 Communautés sur les sites d’orpaillages

 

280 Acteurs jouant un rôle dans la protection de l’enfance et leurs structures (10) :

  • 36 Membres des comités de protection formés
  • 160 Leaders communautaires formés
  • 60 Acteurs de protection (police, services étatiques, etc) formés
  • 20 Journalistes formés
  • Structures: 20 Décideurs politiques et le gouvernement du Niger

 

Budget 

112 500 Euros.

 

Partenaires d’exécution du projet :

ANTD , partenaire nigérien : http://antd-niger.blogspot.com/

ECPAT France : https://ecpat-france.fr/

ECPAT International : www.ecpat.org

RISE Learning Network : https://riselearningnetwork.org/

 

Partenaire institutionnel

Ministère des Affaires Etrangères et Européennes de Luxembourg

Agence Française du Développement

 

Faits

  • Âge légal pour mariage : 18 ans pour des hommes, 15 ans pour des filles
  • Convention relative aux droits de l’enfant : signée et ratifiée en 1990
  • Travail d’enfant (2010-2016) : 31,0%
  • Mariage précoce (2010-2017), marié avant 15 ans : 28,0%
  • Mariage précoce (2010-2017), marié avant 18 ans : 76,0%

 

[1] Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres
de leur famille, Observations finales concernant le rapport initial du Niger (CMW/C/NER/CO/1, paras. 30 et 51) ; Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, Observations finales sur le rapport unique valant troisième et quatrième rapports périodiques du Niger (CEDAW/C/NER/CO/3-4, paras. 24 et 25)

 

 

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MAROC

Projet d’Alliance contre l’exploitation sexuelle des enfants au Maroc, notamment dans le cadre des voyages et du tourisme – Projet PAX.

 

Localisation

  • Pays : MAROC
  • Ville, régions : Rabat, capitale administrative du pays – Casablanca, capitale économique et première ville du pays – Tanger (au nord), Marrakech (au centre), Agadir et Essaouira (au sud), principales villes touristiques du pays.

Ces villes ont été retenues en raison de leur exposition avérée au phénomène d’exploitation sexuelle des enfants dans le cadre des voyages et du tourisme (ESET), et de l’existence de partenaires locaux compétents pour mettre en œuvre les activités du projet sur ces zones.

 

Durée de l’action

Le projet est prévu pour une durée de 30 mois. Il débutera le 01 juillet 2017 et s’achèvera le 31 décembre 2019.

 

Description de la situation actuelle et des problèmes à résoudre

 L’ampleur chiffrée de l’exploitation sexuelle des enfants dans les voyages et le tourisme est difficile à évaluer faute d’indicateurs partagés internationalement. Dans le cas du Maroc, l’illégalité du phénomène, le caractère tabou de la prostitution et a fortiori de la prostitution enfantine, mais aussi les enjeux de pouvoirs, d’argent, et de corruption liées à cette exploitation et aux mannes financières qu’elle génère, complexifie manifestement la collecte d’informations à ce sujet.

De plus, la forte attractivité touristique du Maroc, ainsi que la méconnaissance et la perception confuse, incomplète ou erronée des acteurs de la protection de l’enfance, font de lui un pays extrêmement exposé au phénomène d’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales, et en particulier au phénomène d’exploitation sexuelle des enfants dans les voyages et le tourisme. Le tourisme représente un secteur important de l’économie marocaine. Bien que la majorité des acteurs de ce secteur se sentent concernés par le développement d’un tourisme éthique et responsable, leur implication concrète dans la lutte contre l’ESEC demeure timide.

Par ailleurs, les acteurs de la protection de l’enfance disposent de peu de moyens et/ou de compétences pour lutter efficacement contre ce phénomène. Les structures issues de la société civile doivent s’orienter vers des bailleurs de fonds internationaux afin d’apporter une prise en charge spécifiques aux enfants victimes et/ou vulnérables.

Les perceptions sociales vis-à-vis de l’exploitation sexuelle des enfants sont encore trop souvent stéréotypées. Les jeunes sont davantage considérés comme des délinquants proposant des services de débauches et faisant honte à leur communauté, plutôt que comme des victimes d’exploitation à part entière. Il arrive même que les parents et l’entourage de l’enfant victime tirent profit de cette exploitation, sans mesurer les conséquences physiques et psychologiques sur ce dernier. Les familles et les communautés restent les garantes de la protection de leurs enfants, il est donc important de renforcer leurs compétences et leurs capacités afin qu’elles soient en mesure d’assurer leur rôle de manière efficace.

Enfin, les signalements de cas n’aboutissent pas toujours à la mise hors de danger de l’enfant et à la poursuite de l’abuseur. L’incapacité des autorités locales à pouvoir répondre au phénomène entraine bien souvent un découragement de la population affectée à porter ces signalements auprès des autorités compétentes. La méconnaissance des procédures en interne ou auprès des services compétents freinent encore davantage les décisions de signalement. D’autre part, la remontée d’information est parfois erronée, insuffisante ou trop tardive pour que le cas signalé puisse être étudié correctement tant au niveau local, qu’au niveau des services de police. La compréhension des autorités policières doit être renforcée, puisque ce sont eux qui interviennent pour la mise hors de danger de l’enfant et dans la poursuite des abuseurs.

 

Cohérence externe du projet

Le projet s’inscrit dans les politiques publiques et en particulier dans les Conventions Internationales signées et ratifiées par l’Etat marocain en matière de lutte contre l’ESEC (Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), ratifiée en 1993 ; Protocole facultatif à la CIDE, ratifié en 2001, concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants ; Protocole de Palerme ratifié en 2009).

D’importants efforts ont été réalisés pour harmoniser la législation nationale marocaine avec les instruments internationaux. Le Code de la famille marocain (Loi 70.03, nouveau code de la famille, janvier 2004) énonce les questions relatives à la protection de l’enfance telles que stipulées dans la CIDE.

Au niveau de la prévention et de la répression des auteurs de violences sexuelles à l’encontre des enfants, les amendements introduits par la loi 24.03 ont permis, notamment, d’élargir et d’alourdir les peines liées aux infractions à l’encontre des enfants de moins de 18 ans.

La législation pénale impose à toute personne ayant pris connaissance d’un crime contre la vie d’une personne à le signaler (article 43 Code pénal). Par ailleurs, l’article 501 du code pénal sanctionne ceux qui, en abritant en connaissance de cause, favorisent la prostitution.

Le Ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement Social, a lancé en 2013,  en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés et avec l’appui de l’UNICEF,  le processus d’élaboration du projet de Politique Publique  Intégrée de Protection de l’Enfance au Maroc (PPIPEM)[3]. Ce projet vise à mettre en place un environnement protecteur durable des enfants contre toutes les formes de négligence, d’abus, de violence et d’exploitation, et propose un cadre fédérateur et harmonisé, mettant en place un système intégré de protection de l’enfance.

Cette Politique cible tous les enfants âgés de moins de 18 ans qui nécessitent une protection, à savoir : les enfants victimes d’abus, de négligence, de violence, d’exploitation, y compris la vente et la traite ; les enfants vulnérables exposés à une risque ; et les enfants témoins. En avril 2014, les Assises Nationales sur le projet de la PPIPEM, sous le thème : « Les enfants, notre présent et futur… protégeons les » ont mis en lumière les leviers de mise en œuvre de cette politique, notamment le partenariat avec la société civile, le renforcement des mécanismes de signalement et recours, la convergence des programmes de la coopération internationale et la responsabilité sociale des entreprises.

Ainsi, le présent projet qui a pour objectif la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants dans les voyages et le tourisme, s’insère parfaitement dans le cadre de cette politique et contribue en toute logique à sa mise en œuvre.

 

Bénéficiaires de l’action

Les bénéficiaires directs et indirects du projet seront :

  • Les enfants et jeunes exposés aux risques et/ou victimes d’ESEC (3 650 enfants et jeunes) : les mineurs en situation de rue, les mineurs des quartiers vulnérables des principales grandes villes du pays, les mineurs placés dans les centres de Sauvegarde de l’enfance, les jeunes scolarisés.
  • Les parents, les familles et les communautés (10 800 foyers) sensibilisés en direct et via internet.
  • Les acteurs du secteur privé et les utilisateurs de leurs services (800 professionnels) : 300 professionnels du tourisme, 500 étudiants en tourisme, 2500 professionnels du secteur du tourisme et/ou touristes participent à des évènements de sensibilisation sur l’ESEC.
  • Les acteurs de la protection de l’enfance et de l’éducation (30 professionnels) issus de structures associatives ou publiques sont spécifiquement renforcés dans le cadre du projet et 100 professionnels bénéficient d’un module sur l’ESEC, via les partenaires du projet (indirects).
  • Les acteurs de l’administration marocaine (fonctionnaires des Ministère du Tourisme, Ministère de la Communication, Ministère de la Justice, Ministère de la Population, Ministère de l´Education, Ministère de l’intérieur).
  • Autre : journalistes, avocats, agents de santé, etc.

L’approche d’ECPAT Luxembourg repose sur la mise en réseau de ces différents bénéficiaires (acteurs publics, privés, et communautaires). Leur implication est nécessaire à tous les niveaux du projet : définition des activités, participation à leur mise en œuvre, suivi et évaluation.

 

Partenaires

Le renforcement des capacités des partenaires locaux est un moyen d’intervention prioritaire pour ECPAT Luxembourg, associé dans le cadre de ce projet à ECPAT France. Celui-ci portera essentiellement sur le renforcement des techniques de suivi et gestion de projet, l’identification et le suivi des indicateurs, et enfin le partage de ressources et méthodologie d’intervention sur la thématique de l’ESEC.

Dans le projet, il est également prévu de favoriser au maximum le renforcement des capacités « Sud-Sud » par les partenaires du projet entre eux. 2 partenaires, AMANE et BAYTI, sont membres du réseau ECPAT International et bénéficient ainsi d’une expérience et de l’accès à des ressources spécifiques et thématiques sur la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants. AMANE est notamment spécialisé dans le renforcement de capacités des acteurs de la protection de l’enfance au Maroc. BAYTI a également une grande expertise sur la thématique de la protection des droits de l’enfant, avec une expertise spécifique sur l’implication et la participation des jeunes.

Aussi, le renforcement des capacités des acteurs au sein du projet prendra différentes formes : des formations et le développement d’outils pour accompagner les parties prenantes à intégrer la thématique ESEC dans leurs actions de protection ou prévention et des ateliers d’échanges et de partage entre les partenaires du projet pour mettre en commun les leçons apprises, partager des outils, expériences ou bonnes pratiques favorisant la lutte contre l’ESEC.

Ainsi, les partenaires locaux pour la mise en place du projet seront :

  • AMANE, association de droit marocain, sera en charge de l’appui technique du projet sur le territoire marocain, et spécifiquement en charge des actions auprès du secteur touristique. Fort de l’expérience du premier projet où des outils ont été développés, leurs techniques de mobilisation, et d’animation sont ludiques et participatifs et ont déjà fait leur preuve. AMANE assurera un suivi des formations déjà effectuées et poursuivra ses formations intégrant la lutte contre l’ESEC dans le cadre d’autres projets complémentaires. AMANE est affilié au réseau ECPAT, ils sont un relais de qualité et de confiance pour ECPAT Luxembourg sur le territoire marocain.

 

  • AL KARAM est une association marocaine, reconnue d’utilité publique, qui a pour objet la réinsertion familiale, scolaire et préprofessionnelle des enfants et jeunes en situation précaire. Son historique et son expérience dans la sensibilisation des pouvoirs publics, des familles, des enfants et jeunes pour une meilleure application de la Convention des Droits de l’Enfant en font un partenaire clé sur le territoire de Marrakech.

 

  • WIDAD pour la femme et l’enfant est une association marocaine qui lutte contre toute forme de violence basée sur le genre faite aux femmes et aux enfants. Ayant développé un réseau d’écoles et collèges partenaires dans son entourage, WIDAD sera en charge des activités de prévention à l’intention des enfants et des jeunes dans les écoles et collèges des quartiers défavorisés de Marrakech.

 

  • BAYTI, association marocaine de Casablanca est membre du réseau ECPAT. Elle œuvre pour la protection et la réinsertion psycho-sociale des enfants en situation difficile, et pour la défense de leurs Droits depuis 1995 ; et permet d’avoir un acteur de référence dans la première ville du Maroc. D’autre part, sa fondatrice Mme Najat Malla M’Jid, ex rapporteuse spéciale aux Nations Unis sur la vente, la prostitution des enfants et la pornographie impliquant des enfants était membre du groupe de travail qui a piloté l’étude global d’ECPAT international sur l’ESET. Enfin, Bayti collabore avec le Réseau de Jeunes Sans Frontières et ont développés des techniques de participation des jeunes innovantes et créatives qu’ils partageront au sein du projet.

 

  • Keep Smiling, association franco-marocaine est un partenaire clé pour la ville de Marrakech. Son travail dans la rue et principalement dans les lieux touristiques en fait un partenaire essentiel pour approcher et impliquer les cibles directes du projet, à savoir les enfants et jeunes les plus vulnérables et exposés à l’exploitation sexuelle.

 

  • ANIR, association marocaine intervenant sur la ville d’Agadir et Inezgane (ville mitoyenne d’Agadir) permet au projet d’intervenir sur les territoires du Sud et dans la deuxième ville la plus touristique du pays. L’association intervient en protection des jeunes vulnérables, notamment en prenant en charge l’éducation et la réhabilitation des filles dans le Centre de sauvegarde d’Agadir[5] et œuvre pour atténuer la précarité des enfants de la rue à travers son Unité mobile. Identifié dans le précédent projet, ANIR est un acteur reconnu sur Agadir.

 

  • Enfin, 100% mamans, association marocaine tangéroise qui œuvre pour défendre les droits, la dignité et la citoyenneté des mères célibataires et de leurs enfants a également développé des actions de sensibilisation sur les questions de santé reproductive, VIH/Sida, et souhaite y inclure un module d’information et de prévention des jeunes face à l’exploitation sexuelle. Elle permettra au projet d’avoir une action auprès des jeunes de Tanger.

Chacun de ces partenaires est détenteur d’expériences, de bonnes pratiques, de connaissances du contexte local et des cibles visées qu’il partagera avec l’ensemble des acteurs du projet. Les villes sélectionnées sont les principales villes touristiques du pays ; le présent projet permettra ainsi de compléter les interventions auprès des acteurs du tourisme (mené par AMANE) dans chacune de ces villes.

D’autres acteurs clés seront associés au projet comme le Ministère du Tourisme, le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de la Solidarité, de la Femme de la Famille et du Développement Social, etc. ; l’UNICEF, avec qui AMANE collabore activement et mène des projets communs complémentaires, les acteurs privés et publics du secteur du Tourisme. De plus, le groupe français ACCOR, et le groupe luxembourgeois LUXAIR sont spécialement impliqués dans le projet et se disent prêts à partager leur engagement en faveur de la lutte contre l’ESET.

En somme, ECPAT Luxembourg, associé à ECPAT France et Acting For Life, apportera au projet :

  • Sa capacité de gestion et coordination de projets d’envergures et multi-partenariaux
  • Sa connaissance et expérience avérée de la lutte contre l’ESET dans le contexte marocain
  • Sa capacité de mobilisation multisectorielle (privé/public, local/international)
  • Ses principes méthodologiques (Approche participative impliquant toutes les parties-prenantes dans chacune des phases du projet, Approche genre dans la thématique traitée, et Priorités au renforcement de capacité et partage d’expériences)

 

 

[1] AMANE est une association marocaine, affiliée au réseau ECPAT International.

 [3] http://www.social.gov.ma/fr/programmes/enfance

[4] ECPAT Luxembourg  (et le Ministère des Affaires Etrangères et Européennes) est partie-prenante du projet REPERES, mais seulement sur 4 pays de l’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Mali et Niger et Côte d’Ivoire)

[5] 1 des 5 centres de placement étatique au Maroc pour les jeunes filles en danger et/ou en conflit avec la loi.

[6] Cf. Annexe 10 : CR de l’Atelier du 15 décembre 2016 à Marrakech

 

 

 

 

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MALI

Rompre le silence autour des filles mineures exposées et/ou victimes d’exploitation sexuelle à des fins commerciales au Mali (Bamako, et régions de Ségou, Sikasso, Mopti)

 

Fanta (le prénom a été changé), 14 ans, de Bamako est l’une de ces jeunes filles exploitées :

J’étais vendeuse ambulante pour le compte de ma mère au marché de S… à Bamako. J’ai dû quitter l’école après la mort de mon père car ma maman ne pouvait plus payer mes études. Pour aider ma mère dans les dépenses de la maison, je partais pendre de la marchandise au niveau de la grande mosquée de Bamako où je restais parfois tard la nuit. Ce sont d’autres filles qui faisaient la prostitution, qui m’ont encouragée à me prostituer la nuit d’abord au niveau du grand marché de Bamako et ensuite dans un bar et depuis je me prostitue toujours dans le bar. J’aide ma mère dans les dépenses quotidiennes. Je souhaite avoir une formation en teinture pour quitter ce travail.

 

Localisation du projet

Bamako, Ségou, Sikasso et Mopti. Ces villes sont retenues car elles remplissent un ou plusieurs de ces critères : attrait économique et touristique, proximité frontalière, sites aurifères avec une prévalence d’enfants exposés et/ou victimes d’exploitation sexuelle à des fins commerciales

 

 

 

Durée

Janvier 2017-Décembre 2019

Budget 

655 000 EUROS

 

 

Contexte

La population malienne se caractérise par son extrême jeunesse : les moins de 18 ans représentent plus de la moitié (53,0%) des 15.84 millions d’habitants. Les moins de 15 ans représentent à eux seuls 46,6% de la population.[1]

 

Le Mali n’est malheureusement pas épargné par l’exploitation sexuelle de ses enfants et nombre d’entre eux font partie des millions exploités dans le monde chaque année. Une étude quantitative et qualitative que nous avons réalisée en mars 2013, montre que 28,3% soit 417 enfants sur 1472 enfants de l’échantillon ont été victimes de prostitution et de traite à des fins sexuelles. Plus de 90% de ces victimes sont des filles. Des filles très souvent âgées entre 12 et 15 ans sont abusées sexuellement en échange d’une protection, d’un bien matériel, ou tout simplement d’argent : un billet de 1.000 CFA soit 1.45€ est le prix d’un abus sexuel.

 

Les enfants victimes d’exploitation sexuelle sont des enfants qui pour la plupart ont subi des maltraitances physiques et psychologiques dont des abus sexuels en famille, des enfants issus de familles disloquées, recomposées ou en rupture totale avec la famille. D’autres proviennent de familles vivant dans des situations économiques de précarité. Pour beaucoup, ce sont des enfants qui se retrouvent en situation de rue pour différentes raisons, alors que d’autres y sont contraints pour subvenir aux besoins primaires de la famille.

Les conséquences de l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales sont multiples. Un enfant abusé est un enfant violé dans sa chair et dans son âme, et l’exploitation sexuelle perturbe considérablement le développement psychologique, physique et social de l’enfant victime. Une approche pluridisciplinaire de prise en charge (psychologique, sanitaire et sociale) de ces enfants victimes est ainsi impérative pour permettre à l’enfant victime de se construire, reconstruire ses repères et qu’il soit à nouveau confiant envers lui, la société, la vie et surtout sa propre vie.

 

Objectif du projet

Renforcer la protection (prévention, prise en charge psychosociale, réinsertion   et réhabilitation) des filles mineures à risques et ou victimes d’exploitation sexuelle

 

Résultats escomptés

Les capacités des intervenants sociaux des structures partenaires du projet sont renforcées dans le domaine de l’’ESE.

Les enfants sont sensibilisés et ou renforcés dans leurs compétences de vie à l’autoprotection à l’ESE.

Les communautés du Mali sont sensibilisées au phénomène de l’ESEC au Mali.

L’environnement social et politique est favorable à la protection des enfants contre l’ESE.

Les enfants participent activement aux actions de lutte contre l’ESE.

Les filles mineures victimes d’ESEC bénéficient d’une prise en charge psychosociale en rue et dans les centres d’accueil.

Les filles mineures exposées ou victimes d’ESEC bénéficient de mesures d’accompagnement pour la réhabilitation et la réinsertion socioprofessionnelle.

 

Groupes cibles du projet

  • Adolescentes et jeunes filles en situation de rue à risque d’exploitation sexuelle et/ou victimes d’ESE
  • Filles victimes d’ESEC accueillies au Centre de Caritas à Bamako et du Bureau National Catholique pour l’enfance
  • Enfants et parents des Centres d’Ecoutes Communautaires
  • Enfants pairs éducateurs
  • Parlement des enfants
  • Enfants de l’Association pour la Promotion des Jeunes et Enfants Communicateurs
  • Intervenants sociaux des structures partenaires du projet
  • Police judiciaire
  • Communicateurs traditionnels et leaders communautaires
  • Professionnels des médias

  

Bénéficiaires directs

497 intervenants sociaux de la protection des enfants des structures partenaires formés pour renforcer leur capacité de prise en charge des enfants victimes d’exploitation sexuelle.

2632 filles sensibilisés et ou renforcés dans leurs compétences de vie à l’autoprotection à l’ESE.

6664  personnes sont sensibilisées au phénomène de l’ESE au Mali.

2100 enfants participent activement aux actions de lutte contre l’ESE.

238 filles mineures victimes d’ESE bénéficient d’une prise en charge psychosociale en rue et dans les centres d’accueil.

238 filles mineurs exposées ou victimes d’ESEC bénéficient de mesures d’accompagnement pour la réhabilitation et la réinsertion socioprofessionnelle.

106 filles mineures victimes d’ESE bénéficient d’une prise en charge psychothérapeutique et juridique.

30 professionnels des médias sont formés sur leur rôle et responsabilité dans la lutte contre l’ESE à Bamako.

  

Partenaires d’exécution du projet

Samu Social Mali : Le Samu social Mali vise à lutter contre l’exclusion sociale  des enfants  et jeunes de la rue, garçons et filles de 0 à 18 ans, et parfois au-delà de cet âge « légal », spécialement pour les jeunes filles/jeunes mères en rue, qui vivent et dorment dans les rues de Bamako. L’équipe apporte une assistance médicale, psychosociale et éducative à ces enfants et jeunes sur leur lieu de vie, grâce à une intervention d’urgence de nuit, complétée par un suivi en journée, à travers les prises en charge aussi bien médicales que psychosociales à l’appui notamment, d’orientations vers un réseau de structures partenaires spécialisées.

http://www.samusocialmali.org/

 

Le BNCE Mali (Bureau National Catholique pour l’enfance) : Organisation  engagée pour la promotion et la protection de la dignité et des droits de l’enfant au Mali qui est également membre et partenaire du réseau BICE (Bureau International Catholique de l’Enfance). Le BNCE accueillera les filles identifiées à risques et ou victimes d’exploitation sexuelle dans leurs centres à Ségou, Sikasso et Mopti.

https://fr-fr.facebook.com/www.bncemali.ml/

 

CARITAS Mali : AET (Action Enfants de Tous) Bamako : Caritas Mali a lancé une initiative appelée Action Enfant de Tous (AET) qui coordonne les actions sociales et de développement du diocèse de Bamako. Le foyer des filles à Bamako accueillera les filles identifiées à risques et  ou victimes d’exploitation sexuelle dans le district de Bamako.

https://www.caritasmali.org/

 

AV.ES : Avenir Enfance du Sahel : partenaire d’ECPAT Luxembourg depuis juin 2007, AV.ES est une ONG nationale œuvrant pour la protection et la promotion des droits de l’enfant au niveau national. Elle agira en amont principalement dans la  région de Mopti et Douanza (région pourvoyeuse de  très jeunes filles migrantes à partir de 9 ans !) auprès des leaders communautaires, des communautés et des familles.

 

Partenaire institutionnel

Ministère des Affaires Etrangères et Européennes de Luxembourg

 

 

[1] INSTAT : 4ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat – Résultats définitifs, novembre 2011.

CAP-VERT

Renforcer les compétences des acteurs de la protection de l’enfance pour mieux agir dans la prévention et le combat contre l´exploitation et l´abus sexuels d´enfants et d´adolescents.

 

Localisation

Cap Vert, dans les 9 îles habités de l´archipel.

Durée

Janvier 2017 – Décembre 2018

Budget

250.000 EUR

 

Contexte

Le projet au Cap Vert est né d’une demande d’un groupe de professionnels sur l’île de Santo Antao pour une formation dans le but de renforcer leur capacité pour lutter contre le problème croissant de l’exploitation sexuelle des enfants dans le pays. Cette formation, dispensée en janvier 2016 à Sao Antao avec les soutien technique d’ECPAT Brasil, fut suivi par plusieurs rencontres stratégiques avec des acteurs clés de la protection de l’enfance tels que l’institut national capverdien pour les enfants et les adolescents (ICCA), la plateforme des ONG, l’UNICEF ainsi que les organisations de la société civile. De ces dialogues et rencontres, la nécessité de renforcer les capacités des acteurs de la protection de l’enfance pour mieux agir dans la prévention et le combat contre l´exploitation et l´abus sexuel d´enfants et d´adolescents est ressorti comme besoin fondamental et urgent.

 

Introduction

Différentes formes de violence sexuelle contre les enfants sont répandues au Cap Vert. Bien que l’archipel dispose d’une législation spécifique récente pour la protection des enfants et des adolescents, force est de constater qu’il existe un certain nombre d’incohérence dans sa mise en œuvre. L’absence d’engagement au niveau politique entraîne une absence d’allocation budgétaire pour les programmes relatifs à la protection des enfants. La croissance du tourisme entraîne également l’apparition de l’exploitation sexuelle des enfants dans ce secteur. Ce phénomène pose un risque pour tous les enfants et adolescents vulnérables et à risque dans le pays.

 

Objectif

Renforcer le filet de protection des filles et garçons contre l’exploitation et l’abus sexuel au Cap Vert en renforçant les capacités des professionnels et en sensibilisant la conscience publique

 

Résultats visés par le projet

  1. Un réseau national de lutte contre l’exploitation et l’abus sexuel des enfants et des adolescents est créé
  2. La capacité des professionnels de la protection des enfants et des adolescents (l’État et la société civile) est renforcée pour lutter contre la problématique
  3. La connaissance de la problématique de l’exploitation et de l’abus sexuel par la population cap-verdienne est renforcée
  4. La collaboration et l’articulation entre les différents acteurs sont améliorées pour assurer une meilleure prise en charge des victimes

 

Bénéficiaires

  • Acteurs de la protection de l’enfance au Cap Vert
  • Psychologues, travailleurs sociaux, agents de santé de l’institut national capverdien pour les enfants et les adolescents, enseignants, organisations de la société civile, etc.

 

Partenaires

ICCA (Instituto Caboverdiano da Criança e do Adolescente)

ACRIDES (Associação Crianças Desfavorecidas)

ECPAT Brasil

ECPAT Luxembourg

 

 

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Burkina-Faso :

Participation des enfants en Afrique pour un réseau de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants (PARLE)

 

Localisation

Au Burkina Faso, communes de Ouagadougou (capitale) et Fada (Région de l’est du pays)

 

Durée

Janvier 2018-Décembre 2019

 

Contexte

Le Burkina Faso est l’un des pays les plus pauvres au monde et en 2015, le Programme des Nations Unies pour le Développement classait le pays au 185ème rang mondial sur 188 pays en termes d’Indice de Développement Humain (IDH).

 

Du fait de la grande pauvreté existante au Burkina Faso, les enfants sont de plus en plus exposés aux risques d’exploitation sexuelle. Pourtant, peu de mesures préventives sont développées par le gouvernement afin d’endiguer la prostitution des enfants, la vente d’enfants, la traite d’enfants et la pornographie mettant en scène des enfants. L’exploitation sexuelle d’enfants dans le cadre du tourisme ne fait pas non plus l’objet de mesures préventives. La prise en charge psychosociale des enfants victimes d’exploitation sexuelle ou de traite est assurée par des structures de la société civile ou du service public, mais les services proposés ne répondent pas spécifiquement aux besoins des enfants victimes d’exploitation sexuelle. En 2013, le Comité des droits de l’enfant a recommandé au Burkina Faso d’intensifier l’application de sa législation, d’améliorer sa coordination, et d’adopter des programmes d’actions sur 1’exp1oitation des enfants. Le Comité des droits de l’homme a réitéré des recommandations sur la traite en 2016 et Ie Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes sur les mariages précoces, la traite et l’exploitation dans la prostitution.

 

Le projet s’inscrit dans le cadre d’un projet multi-pays où les programmes se déroulent sur dix pays en Afrique subsaharienne avec des activités adaptées dans chacun des pays en fonction de l’expérience, l’historique et les alliances identifiés dans ces derniers.

 

Objectif du projet

Réaliser le droit des enfants à vivre à l’abri de toute forme d’exploitation sexuelle

 

Résultats escomptés

  • Les victimes/survivants d’exploitation sexuelle bénéficient de services appropriés permettant leur réintégration effective et durable
  • Les enfants acquièrent les connaissances et reflexes pour s’auto-protéger
  • Les acteurs de protection savent répondre efficacement aux besoins des enfants face à l’exploitation sexuelle
  • Des connaissances et recommandations autour de l’exploitation sexuelle des enfants sont produites et partagées afin d’informer les politiques publiques
  • Les décideurs politiques, acteurs de protection et le grand public sont mobilisés autour de la question de l’exploitation sexuelle et font avancer les politiques, législations ou programmes de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants

Groupes cibles du projet

Enfants et/ou jeunes à risque ou victime d’exploitation sexuelle

Familles et communautés

Acteurs jouant un rôle dans la protection de l’enfance et leurs structures

Décideurs politiques

 

Bénéficiaires

1950 Enfants et/ou jeunes à risque ou victime d’exploitation sexuelle 

1000 Enfants identifiés

150   Enfants en processus de réinsertion

1080 Enfants formés à l’autoprotection

600   Enfants sensibilisé

 

2260 Foyers : parents, tuteurs, et leaders communautaires et les communautés :

960  Via causerie éducatives

1200 Théâtre forum

100   Acteurs communautaires

    

Faits

  • Âge légal pour mariage : 20 ans pour des hommes, 17 ans pour des filles
  • Convention relative aux droits de l’enfant : signée et ratifiée en 1990
  • Travail d’enfant (2010-2016) : 39,0%
  • Mariage précoce (2010-2017), marié avant 15 ans : 10,0%
  • Mariage précoce (2010-2017), marié avant 18 ans : 52,0%

 

Budget 

162 500 EUROS

 

Partenaires d’exécution du projet

KEOOGO , partenaire burkinabé : http://www.keoogo.bf/

ECPAT France : https://ecpat-france.fr/

ECPAT International : http://www.ecpat.org

RISE Learning Network : https://riselearningnetwork.org/

 

Partenaire institutionnel

Ministère des Affaires Étrangères et Européennes de Luxembourg : https://www.mae.lu

Agence Française du Développement : https://www.afd.fr

salon vakanz 2014

Projet régional de réduction de la pauvreté, d’éducation, d’émancipation et de réinsertion des enfants victimes ou vulnérables au trafic et à l’exploitation sexuelle ou qui y ont survécu, à travers le renforcement des liens entre ONG et des capacités locales au Bangladesh

Les enfants demeurent des cibles faciles en matière d’abus et d’exploitation sexuelle dans un pays comme le Bangladesh, où la pauvreté, l’inégalité des genres, les catastrophes naturelles, le manque d’éducation et les alternatives économiques les empêchent de recevoir la protection et les soins dont ils ont besoin.

 

Contexte

Selon les estimations d’ONG internationales, le trafic d’enfants affecte plus de deux millions d’enfants par an, dont un million an Asie. Le Bangladesh est apparu comme une des zones sources majeures du trafic d’enfants.

 

Photos

Photos utilisées à des fins d’illustration et ne représentant pas d’enfants victimes.

 

Problématique

Les raisons de l’exploitation sont profondément ancrées dans les réalités socio-économiques du pays. Souvent en lien avec la mafia, au Bangladesh, les trafiquants ciblent les enfants des villages les plus pauvres et les plus isolés, marqués par le manque d’information et d’éducation, par la pauvreté et par un taux de naissance élevé. Les enfants sont le plus souvent trafiqués par des personnes proches de l’entourage familial. En outre, le trafic d’enfants est facilité par le contexte culturel (les parents marient leurs filles aussi vite que possible, bien que les mariages d’enfants puissent conduire à des violences sexuelles), les besoins économiques (la promesse d’un travail lucratif) et l’installation d’une véritable « marché » du trafic d’enfants à des fins sexuelles, à la frontière, favorisé par une importante corruption.

 

Les enfants vivant en situations de rue ou dans les gares – qui manquent de protection familiale et communautaire – sont également la cible des trafiquants. Leur nombre dans la région est parmi le plus élevé du monde, la moyenne d’âge est de 10 ans, 56% étant des garçons. Sur la tranche d’enfants âgés de 5 à 14 ans, 18,3% (c’est-à-dire 6,3 millions) travaillent et 65% d’eux travaillent entre 9 et 14 heurs par jour, pour la plupart en tant que porteurs, petits vendeurs, mendiants, travailleurs domestiques et aides des chauffeurs de bus ou de camions.

 

Les enfants victimes de l’exploitation sexuelle sont très vulnérables aux maladies sexuellement transmissibles (MST), au SIDA, à la dépression, aux abus de drogues et à l’alcoolisme. Plusieurs cas de suicides de prostituées mineures ont lieu chaque année. Si la plupart des clients des établissements de prostitutions sont des ressortissants locaux, il y a également une demande croissante de la part des touristes sexuels et « pour exportation » vers L’Inde et le Moyen Orient.

 

Objectifs du projet

Le projet vise à augmenter l’accès des enfants vulnérables ou victimes de trafic ou d’exploitation sexuelle aux programmes d’assistance, de prévention, de protection, de réhabilitation psychosociale et de réinsertion sociale.

 

Activités du projet

  • Identification et rapatriement des enfants portés disparus / trafiqués
  • Poursuites contre les trafiquants
  • Mise en place des lignes téléphoniques d’urgence
  • Aide légale aux enfants victimes en conflit avec la loi
  • Programmes de réhabilitation psychosociale et de réinsertion sociale (éducation, formation professionnelle, réunification à leurs familles)
  • Formation des travailleurs sociaux
  • Education, formation et sensibilisation des communautés dans les zones rurales
  • Programmes d’alphabétisation et de soutien éducatif aux jeunes filles des zones rurales
  • Activités de micro-finance avec les adolescents dans les zones rurales
  • Sensibilisation des organismes chargés de l’application de la loi, notamment la police des frontières, et des organismes gouvernementaux locaux
  • Coordination et collaboration des ONG (Organisation Non-Gouvernementale) partenaires et des autres acteurs de la protection de l’enfance
  • Développement et diffusion des outils de communication et de méthodologie
  • Actions de sensibilisation et de plaidoyer
  • Documentation et recherche sur le trafic, les abus et l’exploitation sexuelle des enfants.

 

Groupes cibles

  • Jeunes filles des zones rurales, qui ne vont pas à l’école, qui ont peu d’options de survie économique et qui sont particulièrement vulnérables au trafic d’enfants, à l’exploitation et aux abus sexuels.
  • Enfants vivant dans la rue ou dans les gares des zones urbaines, qui sont victimes de la négligence générale, d’abus et d’exploitation
  • Jeunes filles engagées dans la prostitution de rue. Enfin ce sont les mineurs trafiqués vers les zones de prostitution et les jeunes filles qui y vivent, qui deviennent souvent la seconde génération de prostituées.

 

Principales réalisations

Le programme d’éducation est une grande réussite du projet : 19 enfant ont été inscrits à l’école et ont réussi leurs examens. Ils sont devenus d’excellents exemples pour les autres enfants. Si une éducation formelle n’est pas adaptée aux besoins de l’enfant, le projet offre une scolarisation non-formelle au sein des centres d’accueil. Le projet a constaté que l’alphabétisme facilite la stabilité et le processus de réhabilitation des enfants.

Par ailleurs, l’action de plaidoyer réalisé par le projet à réussi à prévenir que des enfants en conflit avec la loi soient incarcérés avec des adultes ou battus.

 

Protection

  • 80 enfants ont bénéficié des centres de refuge et du foyer d’accueil chaque jour
  • 51 enfants entre 7 et 16 ans ont reçu une éducation non-formelle
  • 19 enfants ont reçu une éducation formelle à l’école
  • 7 garçons ont reçu une formation professionnelle
  • 21 enfants ont bénéficié d’une assistance légale
  • 171 enfants ont bénéficié des soins médicaux

 

Sauvetage et réhabilitation

  • 34 enfants ont été sauvés des situations de vulnérabilité
  • 8 enfants ont été réunis avec leurs familles
  • 78 séances de sensibilisation ont été réalisées et 52 enfants ont demandé un appui psychothérapeutique

 

Participation

Le projet a lancé plusieurs initiatives afin de promouvoir la participation des jeunes :

  • La journée de l’enfant : une fois par mois les enfants prennent la responsabilité d’organiser les activités dans les foyers, assistés par le personnel
  • Les enfants organisent également une réunion mensuelle. Ils élaborent l’ordre du jour et rédigent les comptes-rendus avec l’assistance du personnel
  • 10 jeunes ont été sélectionnés pour être « peer supporters » afin de sensibiliser leurs pairs sur les droits de l’enfant et les risques d’exploitation sexuelle

 

Prévention

  • Développement des « Réseaux de sécurité » dans 2 communautés à risque
  • Création d’une Comité d’Action
  • 15 jeunes et 12 étudiants sont devenus bénévoles du projet après avoir assisté aux réunions de mobilisation organisées par le projet

Plaidoyer et lobbying

  • 6 réunions ont été organisées avec les autorités du district afin de présenter les objectifs et les réalisations du projet
  • Des représentants du projet ont été invités à participer à une réunion organisée par le gouvernement et l’UNICEF concernant le trafic des enfants
  • Le projet a organisé une rencontre à laquelle le maire et le Directeur des services sociaux ont participé
  • Le Commissaire du Gouvernement Local a rendu visite au foyer d’accueil où les enfants ont partagé leurs expériences de vie en situation de rue. Le Commissaire a félicité les efforts du projet et offert son soutien.

 

Difficultés rencontrées

Le prix des produits a subi une augmentation importante ce qui a eu un impact considérable sur la population du pays, et sur le projet, notamment sur les lignes budgétaires pour des denrées de première nécessité, des soins médicaux et d’hygiène. De plus, les propriétaires des centres d’accueil ont voulu augmenté le loyer de 40%. Le projet a réussi à les persuader d’attendre la fin du contrat de bail avant d’augmenter le prix.

Les enfants en situation de rue qui vivent dans les gares de la ville de Khulna souffrent souvent d’une dépendance aux drogues qui les rend plus vulnérables. L’équipe du projet a remarqué que la présence des drogues et de dealers était particulièrement importante dans ce quartier et elle a attiré l’attention des autorités locales sur le problème. La police a réalisé des rafles et arrêté plusieurs dealers. Le projet estime que le trafic de drogue dans le quartier a été réduit par 80% depuis lors.

Par ailleurs, le personnel du projet a soupçonné qu’un gang dans le même quartier était impliqué dans le trafic de jeunes filles des bidonvilles en leur promettant du travail au Moyen Orient ou en Inde, mais il n’y avait malheureusement pas de preuves claires pour poursuivre le gang. Cependant, le projet a collaboré avec les autorités locales dans une action de sensibilisation de la communauté afin de la prévenir des risques.

Indicateurs

Le Bangladesh, classé « le pays le moins développé » sur la liste des pays recevant une aide (publication de l’OCDE/DAC – Organisation de Coopération et de Développement Economiques – Direction de la Coopération pour le Développement en 2001), a une population de 136,6 millions, dont 49,8 % vit sous le seuil de pauvreté national. Selon le Rapport du Développement Humain 2007/2008 des Nations unies, qui place le Bangladesh en 140ème position sur 177 pays classifiés en fonction de leur indice de développement humain (IDH), il y a 50 000 personnes déplacées au sein du pays. Bien qu’il n’y ait aucun chiffre officiel, on estime à des centaines de milliers le nombre de Bangladeshi qui ont traversé la poreuse frontière terrestre avec l’Inde. Bien que la plupart de ces migrations soient volontaires et irrégulières, le phénomène a accru le trafic d’enfants et de femmes à la frontière avec l’Inde. Le trafic se produit souvent couvert de migration pour le travail Les recherches mettent aussi en évidence les liens étroits entre la pauvreté et l’absence de solutions économiques, et le trafic et les migrations irrégulières.

 

Localisation

Principalement le long de la frontière indienne : Jessore, Jhenaidah, Meherpur, Chuadanga, Kushtia, Satkhira, Chapai Nawabgunje, Rajshahi et Naogaon

 

Durée

2008 – 2011

 

Partenaires

Projet de réduction des risques d’abus et d’exploitation sexuelle des enfants au Népal : Information et sensibilisation d’un large public, prévention et protection des enfants vulnérables et/ou victimes.

L’exode rural est une réalité tangible à Katmandou. La capitale économique et politique du pays ne cesse de s’étendre avec l’apparition de nouveaux bidonvilles. Des enfants y vivent dans une extrême précarité, en famille ou non accompagnés. Durant la journée, ils sont laissés à la rue, où certains finissent par vivre. Dans ce pays fragilisé, des enfants sont aussi victimes de traite ou déracinés de force. Ils partagent alors tous un élément en commun : la vulnérabilité à l’exploitation sexuelle.

Depuis 2008, ECPAT Luxembourg et ses partenaires népalais luttent contre cette menace. Voici le lien vers nos actions précédentes au Népal : Projet Népal clôturé.

 

Durée

Avril 2012 – Mars 2015 (36 mois)

Budget

Sur 3 ans: 1.020.254 €

 

Contexte

Après une crise politique aigue, le Népal demeure instable. La situation socio-économique est précaire, notamment en milieu rural. De nombreux enfants quittent leur foyer pour tenter leur chance ailleurs. La protection des enfants et la couverture de leurs besoins élémentaires s’est dégradée.

 

Problématique

Le Népal a une population approximative de 13 millions d’enfants. Parmi ceux-ci, plus de 4 millions vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Au niveau de l’accès aux besoins humains de base – l’abri, l’hygiène, l’eau, l’information, la nourriture, l’éducation et la santé – les chiffres sont interpellant. 69% des enfants n’ont pas accès à l’un de ces besoins, 40% à deux de ces besoins.

Avec 51% d’enfants entre 10 et 15 ans qui travaillent, le Népal occupe une triste première place au niveau mondial.

L’exode rural est une réalité tangible à Katmandou. La capitale économique et politique du pays ne cesse de s’étendre avec l’apparition de nouveaux bidonvilles. Des enfants y vivent dans une extrême précarité, en famille ou non accompagnés. Durant la journée, ils sont laissés à la rue, où certains finissent par vivre. Dans ce pays fragilisé, des enfants sont aussi victimes de traite ou déracinés de force. Ils partagent alors tous un élément en commun : la vulnérabilité à l’exploitation sexuelle.

 

Depuis 2008, ECPAT Luxembourg et ses partenaires népalais luttent contre cette menace. Voici le lien vers nos actions précédentes au Népal : Projet Népal clôturé

 

Problématique

Le Népal a une population approximative de 13 millions d’enfants. Parmi ceux-ci, plus de 4 millions vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Au niveau de l’accès aux besoins humains de base – l’abri, l’hygiène, l’eau, l’information, la nourriture, l’éducation et la santé – les chiffres sont interpellant. 69% des enfants n’ont pas accès à l’un de ces besoins, 40% à deux de ces besoins.

Avec 51% d’enfants entre 10 et 15 ans qui travaillent, le Népal occupe une triste première place au niveau mondial.

La guerre civile, qui a sévi dans le pays ces 10 dernières années, a poussé un grand nombre de familles à migrer vers les villes où 16% de la population réside à présent. Cet exode a causé l’éclatement des familles élargies, laissant des enfants seuls ou peu encadrés, en tout cas vulnérables face aux abus et à l’exploitation sexuelle.

Mais l’insécurité à également poussé les jeunes garçons à fuir les campagnes pour éviter d’être recrutés ou persécutés. Séparés de leurs familles, ces jeunes arrivent en nombre sur les chantiers ou dans les rues de Katmandou. Là aussi, le risque d’être abusé ou exploité sexuellement est majeur. D’autant que la pays connaît une croissance rapide des « dance bars » et autres « massages parlours », lieux propices à l’exploitation sexuelle des enfants.

 

Objectifs du projet

L’objectif principal du projet est de contribuer à lutter contre les abus et l’exploitation sexuelle des enfants au Népal.

Plus spécifiquement le projet vise à réduire les abus et l’exploitation sexuelle des enfants au Népal par la sensibilisation d’un large public, la prévention et la protection des enfants vulnérables et/ou victimes.

 

Activités du projet

Le projet est développé à travers trois partenaires locaux, ONG népalaises, et est coordonné par le bureau local d’ECPAT Luxembourg, où travaillent 2 personnes. Les principales activités sont :

  • Etude nationale quantitative et qualitative du phénomène de l’exploitation sexuelle des enfants
  • Prise en charge des enfants et des adolescents dans des foyers d’accueil
  • Travail d’approche des enfants des rues
  • Soins médicaux et suivi psychosocial
  • Suivi et assistance juridique si besoin
  • Alphabétisation et scolarisation
  • Activités culturelles, sportives et pédagogiques
  • Rétablissement des liens familiaux et communautaires
  • Formation, sensibilisation et renforcement des compétences sur l’exploitation sexuelle des enfants des acteurs sociaux travaillant avec des enfants
  • Sensibilisation des leaders communautaires et des communautés d’origines des enfants
  • Campagnes nationales de sensibilisation au fléau de l’exploitation sexuelle des enfants, pour le grand public mais également les professionnels du tourisme

 

Groupes cibles

Les bénéficiaires directs du projet sont les enfants les plus vulnérables et/ou victimes face aux abus et à l’exploitation sexuelle :

  • Les enfants en situation de rue à Katmandou vivant ou travaillant dans les principaux points de transit de la ville et dans les quartiers touristiques.
  • Les enfants « à risque » issus des familles migrantes et/ou vivant dans la pauvreté extrême à Katmandou
  • Les enfants victimes d’abus ou d’exploitation sexuelle

Les bénéficiaires indirects sont :

  • Les familles des enfants.
  • Les communautés et le grand public
  • Les acteurs locaux (autorités locales, police, commerçants, hôteliers, enseignants, etc.) qui sont concernés par les problématiques d’enfants de rue et de l’abus sexuel des enfants.
  • Les acteurs gouvernementaux

 

Indicateurs

Le Népal couvre un territoire de 147 181 km² avec un terrain extrêmement diversifié qui s’étire des plaines à moins de 100m d’altitude dans le sud jusqu’aux montagnes les plus hautes du monde au nord. La population du pays compte environ 29 million d’habitants dont la plupart vivent dans les plaines et les collines. La population népalaise est rurale à 83%. Le pays est divisé en 5 régions et 75 districts.

La constitution intérimaire reconnaît la décentralisation du pouvoir, l’inclusion sociale et politique, les élections démocratiques et la responsabilité politique, ce qui représente des opportunités importantes dans cette transition. Cependant, les principales étapes du processus de paix ne sont pas encore atteintes et la rédaction de la nouvelle Constitution demeure lente. Cette nouvelle Constitution doit mener à une restructuration de l’Etat népalais avec l’adoption du fédéralisme comme principe fondamental de la gouvernance. Les élections seront planifiées à l’échelle nationale et locale suite à la promulgation de la constitution.

Le conflit et la transition lente vers la paix et la stabilité ont eu des conséquences importantes sur les enfants. Plus de 14 000 personnes, dont environ 475 enfants (3%), sont mortes. De plus, 8000 enfants sont devenus orphelins et 40 000 ont été déplacés, certains en Inde, d’autres vers des parents loin de chez eux ou vers les zones urbaines où ils ont été mis au travail. Au moins 562 enfants ont été blessés ou souffrent d’un handicap grave et permanent.

 

Localisation

Katmandou: prostitution et tourisme sexuel impliquant des enfants

Districts limitrophes: trafic et déplacements d’enfants non accompagnés

Le long de la route nationale au sud: prostitution, trafic et déplacements d’enfants non accompagnés

 

Partenaires

Projet de Renforcement de la Protection des Enfants victimes et à Risques d’Exploitation Sexuelle (REPERES)

En Afrique de l’Ouest, la problématique de l’exploitation sexuelle des enfants ne bénéficie pas de la même attention que dans d’autres environnements. Face aux contraintes budgétaires, elle n’est pas une vulnérabilité prise en compte de façon spécifique par les Etats de la sous-région, ou alors dans des plans d’action sous-financés. L’enjeu est de s’assurer que cette atteinte aux droits fondamentaux des enfants soit prise en compte par les systèmes de protection et intégrée dans les initiatives les concernant.

La fiche récapitulative de ce projet peut être téléchargée sur ce lien

 

 

Localisation

Burkina Faso: principalement à Ouagadougou

Côte d’Ivoire: la portée géographique de l’étude doit encore être précisée

Mali: principalement à Bamako

Niger: principalement à Niamey

Togo: principalement à Lomé

Bénin: principalement à Cotonou

 

Durée

2015 – 2017 (36 mois)

 

Budget

BUDGET TOTAL: 458 969 €

Part MAE: 217 343 €

Part ECPAT: 81 950 €

Autre bailleur: 159 676 €

 

Contexte

En dépit des mesures de prévention et protection mises en place depuis les 20 dernières années, les études montrent que l’Exploitation Sexuelle des Enfants à des fins Commerciales demeure un problème grave et croissant dans toutes les régions, y compris en Afrique de l’Ouest. Ses manifestations évoluent au gré des changements dans les législations et les environnements sociaux et se nourrissent des autres formes d’exploitation rendant son éradication complexe..

 

Problématique

La prise en compte de la problématique par les systèmes de protection et son intégration dans les initiatives la concernant ne se feront que si les responsables de la sous-région se mobilisent pour cette cause. Ce qui suppose un travail de formation, pour qu’ils comprennent, adhérent et mettent en œuvre la protection des enfants.

Pour y parvenir, il faudra renforcer la capacité de nos partenaires à communiquer et à convaincre, ce qui se fera en misant sur les apprentissages croisés et les apprentissages par l’action.

 

Objectifs du projet

L’objectif est de réaliser le droit des enfants de vivre à l’abri de toute forme d’exploitation sexuelle en Afrique de l’Ouest. Plus particulièrement, il vise à permettre une meilleure intégration de la problématique de l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales dans les systèmes de protection de l’enfance en Afrique de l’Ouest.

 

Activités du projet

Résultat 1: Les capacités des acteurs impliqués dans les systèmes de protection de l’enfance au Burkina Faso sont renforcées sur la thématique ESEC

  • Activités de mise en réseau des acteurs de plaidoyer afin d’augmenter la visibilité du phénomène de l’exploitation sexuelle des enfants au Burkina Faso
  • Élaboration d’outils de plaidoyer pour les décideurs, les victimes et les communautés
  • Formation des magistrats sur la loi 2014 portant sur la vente, la prostitution et la pornographie impliquant des enfants
  • Formation des professionnels de l’enfance sur l’exploitation sexuelle des enfants

Résultat 2: L’expertise et les capacités de plaidoyer du réseau ECPAT en Afrique de l’Ouest sont renforcées

  • Elaboration d’une revue de bonnes pratiques sur les initiatives de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants en ligne et organisation d’un atelier d’experts sur la question
  • Renforcement de l’expertise des acteurs de prise en charge au Burkina Faso, Niger et Mali sur la gestion des AGR et la thérapie familiale
  • Organisation de trois ateliers sous régionaux sur les stratégies de plaidoyer
  • Appui à la réalisation de rapports sur la mise en oeuvre des actions de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales dans trois pays
  • Réalisation d’une étude sur la situation de l’exploitation sexuelle des enfants en Côte d’Ivoire
  • Production de documents de capitalisation

 

Bénéficiaires

Les bénéficiaires directs sont:

  • 30 magistrats formés sur les lois et 120 autres professionnels légaux ou para-légaux (magistrats, professeurs de droits, fonctionnaires du Ministère de la Justice, assistantes sociales…) informés sur les lois.
  • 800 acteurs de la chaine de protection (aide à l’enfance et police) formés à l’ESEC
  • 30 personnes en charge de la prévention et de l’insertion des victimes renforcées (issues d’au minimum 12 associations locales)
  • Au minimum 8 organisations de la sous-région assurant un leadership sur l’ESEC renforcées

 

Partenaires

Découvrez nos autres projets clôturés en Afrique de l’Ouest :
ECPAT – Burkina Faso ; ECPAT – Mali ; ECPAT – Niger ; ECPAT – Sénégal ;

Projet ECPAT You(th) Together  : pour et AVEC les jeunes

 

Localisation

Luxembourg

Durée

36 mois – Janvier 2015 > Décembre 2017

 

Contexte

LA PARTICIPATION DES ENFANTS ET DES JEUNES : un pilier dans le travail d’ECPAT Luxembourg  

Nous travaillons pour la protection des enfants et des jeunes contre l’exploitation sexuelle, mais pour pouvoir prévenir ce fléau il est indispensable d’impliquer les jeunes et de les mobiliser dans la création d’une société future où ils seront mieux protégés.

Dans nos activités de sensibilisation et éducation au développement, nous tentons ainsi d’impliquer de façon directe les jeunes.

 

Objectif

Notre travail pour et avec les jeunes consiste en :

  • Des ateliers de sensibilisation et discussion (pour écoles, lycées, maisons de jeunes)
  • Des présentations/interventions dans des classes (écoles & lycées)
  • Des interventions dans les écoles/lycées de tourisme
  • Des ateliers film + discussion avec des groupes de jeunes (maisons de jeunes, tout autre groupement de jeunes)
  • La participation dans la ECPAT Youth Campaign (lien) (tout jeune entre 15 et 25 ans)

 

Description

À travers nos activités, les jeunes sont sensibilisés et éduqués sur l’exploitation sexuelle des enfants et des jeunes dans les pays en voie de développement, mais aussi des risques existants près d’eux avec l’omniprésence de l’internet et des réseaux sociaux, les vidéo-jeux, etc.

Les discussions menées de façon interactive avec les jeunes portent sur les risques liés à l’usage d’Internet et des nouvelles technologies, ainsi que sur l’exploitation sexuelle des enfants à travers la traite, la prostitution et les images pornographiques. Le but est de sensibiliser les jeunes, mais également d’écouter leurs points de vue et impressions sur les thèmes discutés, et trouver des solutions ensemble qui les rendent moins vulnérables d’être victimes eux-mêmes, mais également plus conscients de la sort de milliers de jeunes dans le monde.

Pour les jeunes qui veulent aller plus loin, ECPAT Youth Campaign réunit des jeunes entre 15 et 25 ans qui souhaitent s’engager de façon directe à travers l’organisation d’activités, des formationspeer-to-peer, ou la conception et la diffusion d’une campagne liée à la sensibilisation de l’opinion publique.

 

En savoir plus !

Voudrais-tu en savoir plus sur nos activités avec les jeunes, réserver un atelier ou une intervention, ou t’engager avec le groupe de jeunes ? Contacte-nous sur info@ecpat.lu !

Rejoins-nous sur la page Facebook ECPAT Youth Campaign !

 

Le cadre législatif

La participation des enfants et des jeunes

L’enfance et la jeunesse représentent une période de la vie de chaque personne qui requiert une protection spéciale – contre l’exploitation, les abus, la négligence. Tout individu de moins de 18 ans a le droit d’une telle protection. Cependant, pour des millions d’enfants dans le monde entier, ces droits sont violés de manière flagrante et systématique, notamment à travers différentes formes d’exploitation sexuelle.

Mais les enfants ne sont pas uniquement des bénéficiaires de protection – ils sont aussi des sujets de droits, ayant droit au plein exercice de leurs droits sociaux et économiques : à l’éducation, aux soins sanitaires, à un niveau de vie leur permettant de se développer comme il se doit, au jeu.

La Convention Internationale relative aux droits de l’enfant (CIDE), qui reconnaît formellement et explicitement ces droits aux enfants, réclame aussi que les enfants eux-mêmes soient entendus pour pouvoir pleinement exercer ces droits.

Notamment, l’Article 12 de la CIDE établit que l’enfant a le droit d’être entendu et pris en considération.

 

ARTICLE 12 de la CIDE

  1. Les Etats parties garantissent à l’enfant qui est capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant, les opinions de l’enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité.
  2. A cette fin, on donnera notamment à l’enfant la possibilité d’être entendu dans toute procédure judiciaire ou administrative l’intéressant, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un représentant ou d’une organisation approprié, de façon compatible avec les règles de procédure de la législation nationale.

 

ARTICLE 12 de la CIDE adapté aux enfants 

  1. Dès que tu es en âge d’avoir ta propre opinion, tu as le droit de donner ton avis sur toutes les décisions qui te concernent. Les adultes ont le devoir de prendre en compte ton opinion.
  2. Les pays doivent veiller à ce que ton opinion soit prise en compte pour toutes les décisions importantes te concernant (par exemple décisions devant le juge).

 

L’article 12 est fondamental, car il demande que nous écoutions ce que disent les enfants et que nous les prenions au sérieux. Il demande que nous reconnaissions la valeur de leur expérience, de leurs opinions et de leurs soucis spécifiques.

Reconnaître que les enfants ont des droits signifie donc apprendre à collaborer plus étroitement avec les enfants pour les aider à construire leur vies et la société du futur, à élaborer des stratégies de changement, et à exercer leurs droits.

Outre l’article 12, d’autres articles de la CIDE sont aussi à la base de notre travail de participation des enfants et des jeunes :

Article 13 – l’enfant a droit à la liberté d’expression.

Article 14 – l’enfant a droit à la liberté de conscience, de pensée et de religion.

Article 15 – l’enfant a droit à la liberté d’association.

Article 17 – l’enfant a droit à l’information.

Article 29 : l’enfant a droit à une éducation qui lui inculque le respect des droits de l’homme et de la démocratie.