Projet régional de réduction de la pauvreté, d’éducation, d’émancipation et de réinsertion des enfants victimes ou vulnérables au trafic et à l’exploitation sexuelle ou qui y ont survécu, à travers le renforcement des liens entre ONG et des capacités locales au Bangladesh

 

Les enfants demeurent des cibles faciles en matière d’abus et d’exploitation sexuelle dans un pays comme le Bangladesh, où la pauvreté, l’inégalité des genres, les catastrophes naturelles, le manque d’éducation et les alternatives économiques les empêchent de recevoir la protection et les soins dont ils ont besoin.

 

Localisation

Principalement le long de la frontière indienne : Jessore, Jhenaidah, Meherpur, Chuadanga, Kushtia, Satkhira, Chapai Nawabgunje, Rajshahi et Naogaon

Durée

2008 – 2011

 

Contexte

Selon les estimations d’ONG internationales, le trafic d’enfants affecte plus de deux millions d’enfants par an, dont un million an Asie. Le Bangladesh est apparu comme une des zones sources majeures du trafic d’enfants.

 

Photos utilisées à des fins d’illustration et ne représentant pas d’enfants victimes.

 

Problématique

Les raisons de l’exploitation sont profondément ancrées dans les réalités socio-économiques du pays. Souvent en lien avec la mafia, au Bangladesh, les trafiquants ciblent les enfants des villages les plus pauvres et les plus isolés, marqués par le manque d’information et d’éducation, par la pauvreté et par un taux de naissance élevé. Les enfants sont le plus souvent trafiqués par des personnes proches de l’entourage familial. En outre, le trafic d’enfants est facilité par le contexte culturel (les parents marient leurs filles aussi vite que possible, bien que les mariages d’enfants puissent conduire à des violences sexuelles), les besoins économiques (la promesse d’un travail lucratif) et l’installation d’une véritable « marché » du trafic d’enfants à des fins sexuelles, à la frontière, favorisé par une importante corruption.

Les enfants vivant en situations de rue ou dans les gares – qui manquent de protection familiale et communautaire – sont également la cible des trafiquants. Leur nombre dans la région est parmi le plus élevé du monde, la moyenne d’âge est de 10 ans, 56% étant des garçons. Sur la tranche d’enfants âgés de 5 à 14 ans, 18,3% (c’est-à-dire 6,3 millions) travaillent et 65% d’eux travaillent entre 9 et 14 heurs par jour, pour la plupart en tant que porteurs, petits vendeurs, mendiants, travailleurs domestiques et aides des chauffeurs de bus ou de camions.

Les enfants victimes de l’exploitation sexuelle sont très vulnérables aux maladies sexuellement transmissibles (MST), au SIDA, à la dépression, aux abus de drogues et à l’alcoolisme. Plusieurs cas de suicides de prostituées mineures ont lieu chaque année. Si la plupart des clients des établissements de prostitutions sont des ressortissants locaux, il y a également une demande croissante de la part des touristes sexuels et « pour exportation » vers L’Inde et le Moyen Orient.

 

Objectifs du projet

Le projet vise à augmenter l’accès des enfants vulnérables ou victimes de trafic ou d’exploitation sexuelle aux programmes d’assistance, de prévention, de protection, de réhabilitation psychosociale et de réinsertion sociale.

 

Activités du projet

  • Identification et rapatriement des enfants portés disparus / trafiqués
  • Poursuites contre les trafiquants
  • Mise en place des lignes téléphoniques d’urgence
  • Aide légale aux enfants victimes en conflit avec la loi
  • Programmes de réhabilitation psychosociale et de réinsertion sociale (éducation, formation professionnelle, réunification à leurs familles)
  • Formation des travailleurs sociaux
  • Education, formation et sensibilisation des communautés dans les zones rurales
  • Programmes d’alphabétisation et de soutien éducatif aux jeunes filles des zones rurales
  • Activités de micro-finance avec les adolescents dans les zones rurales
  • Sensibilisation des organismes chargés de l’application de la loi, notamment la police des frontières, et des organismes gouvernementaux locaux
  • Coordination et collaboration des ONG (Organisation Non-Gouvernementale) partenaires et des autres acteurs de la protection de l’enfance
  • Développement et diffusion des outils de communication et de méthodologie
  • Actions de sensibilisation et de plaidoyer
  • Documentation et recherche sur le trafic, les abus et l’exploitation sexuelle des enfants.

 

Groupes cibles

  • Jeunes filles des zones rurales, qui ne vont pas à l’école, qui ont peu d’options de survie économique et qui sont particulièrement vulnérables au trafic d’enfants, à l’exploitation et aux abus sexuels.
  • Enfants vivant dans la rue ou dans les gares des zones urbaines, qui sont victimes de la négligence générale, d’abus et d’exploitation
  • Jeunes filles engagées dans la prostitution de rue. Enfin ce sont les mineurs trafiqués vers les zones de prostitution et les jeunes filles qui y vivent, qui deviennent souvent la seconde génération de prostituées.

 

Principales réalisations

Le programme d’éducation est une grande réussite du projet : 19 enfant ont été inscrits à l’école et ont réussi leurs examens. Ils sont devenus d’excellents exemples pour les autres enfants. Si une éducation formelle n’est pas adaptée aux besoins de l’enfant, le projet offre une scolarisation non-formelle au sein des centres d’accueil. Le projet a constaté que l’alphabétisme facilite la stabilité et le processus de réhabilitation des enfants.

Par ailleurs, l’action de plaidoyer réalisé par le projet à réussi à prévenir que des enfants en conflit avec la loi soient incarcérés avec des adultes ou battus.

 

Protection

  • 80 enfants ont bénéficié des centres de refuge et du foyer d’accueil chaque jour
  • 51 enfants entre 7 et 16 ans ont reçu une éducation non-formelle
  • 19 enfants ont reçu une éducation formelle à l’école
  • 7 garçons ont reçu une formation professionnelle
  • 21 enfants ont bénéficié d’une assistance légale
  • 171 enfants ont bénéficié des soins médicaux

 

Sauvetage et réhabilitation

  • 34 enfants ont été sauvés des situations de vulnérabilité
  • 8 enfants ont été réunis avec leurs familles
  • 78 séances de sensibilisation ont été réalisées et 52 enfants ont demandé un appui psychothérapeutique

 

Participation

Le projet a lancé plusieurs initiatives afin de promouvoir la participation des jeunes :

  • La journée de l’enfant : une fois par mois les enfants prennent la responsabilité d’organiser les activités dans les foyers, assistés par le personnel
  • Les enfants organisent également une réunion mensuelle. Ils élaborent l’ordre du jour et rédigent les comptes-rendus avec l’assistance du personnel
  • 10 jeunes ont été sélectionnés pour être « peer supporters » afin de sensibiliser leurs pairs sur les droits de l’enfant et les risques d’exploitation sexuelle

 

Prévention

  • Développement des « Réseaux de sécurité » dans 2 communautés à risque
  • Création d’une Comité d’Action
  • 15 jeunes et 12 étudiants sont devenus bénévoles du projet après avoir assisté aux réunions de mobilisation organisées par le projet

Plaidoyer et lobbying

  • 6 réunions ont été organisées avec les autorités du district afin de présenter les objectifs et les réalisations du projet
  • Des représentants du projet ont été invités à participer à une réunion organisée par le gouvernement et l’UNICEF concernant le trafic des enfants
  • Le projet a organisé une rencontre à laquelle le maire et le Directeur des services sociaux ont participé
  • Le Commissaire du Gouvernement Local a rendu visite au foyer d’accueil où les enfants ont partagé leurs expériences de vie en situation de rue. Le Commissaire a félicité les efforts du projet et offert son soutien.

 

Difficultés rencontrées

Le prix des produits a subi une augmentation importante ce qui a eu un impact considérable sur la population du pays, et sur le projet, notamment sur les lignes budgétaires pour des denrées de première nécessité, des soins médicaux et d’hygiène. De plus, les propriétaires des centres d’accueil ont voulu augmenté le loyer de 40%. Le projet a réussi à les persuader d’attendre la fin du contrat de bail avant d’augmenter le prix.

Les enfants en situation de rue qui vivent dans les gares de la ville de Khulna souffrent souvent d’une dépendance aux drogues qui les rend plus vulnérables. L’équipe du projet a remarqué que la présence des drogues et de dealers était particulièrement importante dans ce quartier et elle a attiré l’attention des autorités locales sur le problème. La police a réalisé des rafles et arrêté plusieurs dealers. Le projet estime que le trafic de drogue dans le quartier a été réduit par 80% depuis lors.

Par ailleurs, le personnel du projet a soupçonné qu’un gang dans le même quartier était impliqué dans le trafic de jeunes filles des bidonvilles en leur promettant du travail au Moyen Orient ou en Inde, mais il n’y avait malheureusement pas de preuves claires pour poursuivre le gang. Cependant, le projet a collaboré avec les autorités locales dans une action de sensibilisation de la communauté afin de la prévenir des risques.

Indicateurs

Le Bangladesh, classé « le pays le moins développé » sur la liste des pays recevant une aide (publication de l’OCDE/DAC – Organisation de Coopération et de Développement Economiques – Direction de la Coopération pour le Développement en 2001), a une population de 136,6 millions, dont 49,8 % vit sous le seuil de pauvreté national. Selon le Rapport du Développement Humain 2007/2008 des Nations unies, qui place le Bangladesh en 140ème position sur 177 pays classifiés en fonction de leur indice de développement humain (IDH), il y a 50 000 personnes déplacées au sein du pays. Bien qu’il n’y ait aucun chiffre officiel, on estime à des centaines de milliers le nombre de Bangladeshi qui ont traversé la poreuse frontière terrestre avec l’Inde. Bien que la plupart de ces migrations soient volontaires et irrégulières, le phénomène a accru le trafic d’enfants et de femmes à la frontière avec l’Inde. Le trafic se produit souvent couvert de migration pour le travail Les recherches mettent aussi en évidence les liens étroits entre la pauvreté et l’absence de solutions économiques, et le trafic et les migrations irrégulières.

 

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Projet de réduction des risques d’abus et d’exploitation sexuelle des enfants au Népal : Information et sensibilisation d’un large public, prévention et protection des enfants vulnérables et/ou victimes.

L’exode rural est une réalité tangible à Katmandou. La capitale économique et politique du pays ne cesse de s’étendre avec l’apparition de nouveaux bidonvilles. Des enfants y vivent dans une extrême précarité, en famille ou non accompagnés. Durant la journée, ils sont laissés à la rue, où certains finissent par vivre. Dans ce pays fragilisé, des enfants sont aussi victimes de traite ou déracinés de force. Ils partagent alors tous un élément en commun : la vulnérabilité à l’exploitation sexuelle.

Depuis 2008, ECPAT Luxembourg et ses partenaires népalais luttent contre cette menace. Voici le lien vers nos actions précédentes au Népal : Projet Népal clôturé.

 

Contexte

Après une crise politique aigue, le Népal demeure instable. La situation socio-économique est précaire, notamment en milieu rural. De nombreux enfants quittent leur foyer pour tenter leur chance ailleurs. La protection des enfants et la couverture de leurs besoins élémentaires s’est dégradée.

 

Problématique

Le Népal a une population approximative de 13 millions d’enfants. Parmi ceux-ci, plus de 4 millions vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Au niveau de l’accès aux besoins humains de base – l’abri, l’hygiène, l’eau, l’information, la nourriture, l’éducation et la santé – les chiffres sont interpellant. 69% des enfants n’ont pas accès à l’un de ces besoins, 40% à deux de ces besoins.

Avec 51% d’enfants entre 10 et 15 ans qui travaillent, le Népal occupe une triste première place au niveau mondial.

L’exode rural est une réalité tangible à Katmandou. La capitale économique et politique du pays ne cesse de s’étendre avec l’apparition de nouveaux bidonvilles. Des enfants y vivent dans une extrême précarité, en famille ou non accompagnés. Durant la journée, ils sont laissés à la rue, où certains finissent par vivre. Dans ce pays fragilisé, des enfants sont aussi victimes de traite ou déracinés de force. Ils partagent alors tous un élément en commun : la vulnérabilité à l’exploitation sexuelle.

 

Depuis 2008, ECPAT Luxembourg et ses partenaires népalais luttent contre cette menace. Voici le lien vers nos actions précédentes au Népal : Projet Népal clôturé

 

Problématique

Le Népal a une population approximative de 13 millions d’enfants. Parmi ceux-ci, plus de 4 millions vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Au niveau de l’accès aux besoins humains de base – l’abri, l’hygiène, l’eau, l’information, la nourriture, l’éducation et la santé – les chiffres sont interpellant. 69% des enfants n’ont pas accès à l’un de ces besoins, 40% à deux de ces besoins.

Avec 51% d’enfants entre 10 et 15 ans qui travaillent, le Népal occupe une triste première place au niveau mondial.

La guerre civile, qui a sévi dans le pays ces 10 dernières années, a poussé un grand nombre de familles à migrer vers les villes où 16% de la population réside à présent. Cet exode a causé l’éclatement des familles élargies, laissant des enfants seuls ou peu encadrés, en tout cas vulnérables face aux abus et à l’exploitation sexuelle.

Mais l’insécurité à également poussé les jeunes garçons à fuir les campagnes pour éviter d’être recrutés ou persécutés. Séparés de leurs familles, ces jeunes arrivent en nombre sur les chantiers ou dans les rues de Katmandou. Là aussi, le risque d’être abusé ou exploité sexuellement est majeur. D’autant que la pays connaît une croissance rapide des « dance bars » et autres « massages parlours », lieux propices à l’exploitation sexuelle des enfants.

 

Objectifs du projet

L’objectif principal du projet est de contribuer à lutter contre les abus et l’exploitation sexuelle des enfants au Népal.

Plus spécifiquement le projet vise à réduire les abus et l’exploitation sexuelle des enfants au Népal par la sensibilisation d’un large public, la prévention et la protection des enfants vulnérables et/ou victimes.

 

Activités du projet

Le projet est développé à travers trois partenaires locaux, ONG népalaises, et est coordonné par le bureau local d’ECPAT Luxembourg, où travaillent 2 personnes. Les principales activités sont :

  • Etude nationale quantitative et qualitative du phénomène de l’exploitation sexuelle des enfants
  • Prise en charge des enfants et des adolescents dans des foyers d’accueil
  • Travail d’approche des enfants des rues
  • Soins médicaux et suivi psychosocial
  • Suivi et assistance juridique si besoin
  • Alphabétisation et scolarisation
  • Activités culturelles, sportives et pédagogiques
  • Rétablissement des liens familiaux et communautaires
  • Formation, sensibilisation et renforcement des compétences sur l’exploitation sexuelle des enfants des acteurs sociaux travaillant avec des enfants
  • Sensibilisation des leaders communautaires et des communautés d’origines des enfants
  • Campagnes nationales de sensibilisation au fléau de l’exploitation sexuelle des enfants, pour le grand public mais également les professionnels du tourisme

 

Groupes cibles

Les bénéficiaires directs du projet sont les enfants les plus vulnérables et/ou victimes face aux abus et à l’exploitation sexuelle :

  • Les enfants en situation de rue à Katmandou vivant ou travaillant dans les principaux points de transit de la ville et dans les quartiers touristiques.
  • Les enfants « à risque » issus des familles migrantes et/ou vivant dans la pauvreté extrême à Katmandou
  • Les enfants victimes d’abus ou d’exploitation sexuelle

Les bénéficiaires indirects sont :

  • Les familles des enfants.
  • Les communautés et le grand public
  • Les acteurs locaux (autorités locales, police, commerçants, hôteliers, enseignants, etc.) qui sont concernés par les problématiques d’enfants de rue et de l’abus sexuel des enfants.
  • Les acteurs gouvernementaux

 

Indicateurs

Le Népal couvre un territoire de 147 181 km² avec un terrain extrêmement diversifié qui s’étire des plaines à moins de 100m d’altitude dans le sud jusqu’aux montagnes les plus hautes du monde au nord. La population du pays compte environ 29 million d’habitants dont la plupart vivent dans les plaines et les collines. La population népalaise est rurale à 83%. Le pays est divisé en 5 régions et 75 districts.

La constitution intérimaire reconnaît la décentralisation du pouvoir, l’inclusion sociale et politique, les élections démocratiques et la responsabilité politique, ce qui représente des opportunités importantes dans cette transition. Cependant, les principales étapes du processus de paix ne sont pas encore atteintes et la rédaction de la nouvelle Constitution demeure lente. Cette nouvelle Constitution doit mener à une restructuration de l’Etat népalais avec l’adoption du fédéralisme comme principe fondamental de la gouvernance. Les élections seront planifiées à l’échelle nationale et locale suite à la promulgation de la constitution.

Le conflit et la transition lente vers la paix et la stabilité ont eu des conséquences importantes sur les enfants. Plus de 14 000 personnes, dont environ 475 enfants (3%), sont mortes. De plus, 8000 enfants sont devenus orphelins et 40 000 ont été déplacés, certains en Inde, d’autres vers des parents loin de chez eux ou vers les zones urbaines où ils ont été mis au travail. Au moins 562 enfants ont été blessés ou souffrent d’un handicap grave et permanent.

 

Localisation

Katmandou: prostitution et tourisme sexuel impliquant des enfants

Districts limitrophes: trafic et déplacements d’enfants non accompagnés

Le long de la route nationale au sud: prostitution, trafic et déplacements d’enfants non accompagnés

 

Durée

Avril 2012 – Mars 2015 (36 mois)

 

Budget

Sur 3 ans: 1.020.254 €

 

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Semaine ECPAT - 12 au 23 Novembre 2020

Au vu du contexte sanitaire actuel et afin de privilégier la sécurité de toutes et tous, nous avons choisi ne pas organiser d’évènements en présentiel cette année pour notre « Semaine ECPAT ». Nous avons de ce fait étendue la « Semaine » à plusieurs jours.

Mais parce qu’il est toujours aussi important de s’informer sur ce qu’est l’exploitation sexuelle des enfants pour mieux la combattre, nous vous proposons cette année toute une série d’évènements et d’informations en ligne. Il y en a pour tous les goûts : des webinaires, des podcasts, des livres, des articles et des ressources en ligne. Et nous terminerons la semaine par des films et des interactions en direct avec, notamment, un de nos partenaires en Inde.

Voici le menu de cette Semaine ECPAT :

Le Jeudi 12 Novembre 2020 de 14h à 16h30

Le Conseil de l’Europe organise un webinaire le 12 Novembre, de 14h à 16h30 intitulé « Prévenir les comportements à risque des enfants : images et/ou vidéos à caractère sexuel autogénérées par les enfants ». Ce webinaire portera sur la problématique des enfants qui prennent et s’envoient des images et vidéos à caractère sexuel. C’est une problématique que tous les parents connaissent.

Vous y recevrez des informations pertinentes sur la problématique et la prévention. Le webinaire est en anglais avec traduction en français. Inscrivez-vous en suivant ce lien.

À tout moment

Sur le même thème de ces images autogénérées, retrouvez la Bande Dessinée que nous avons réalisée pour les jeunes du Luxembourg : en Français ici et en Allemand ici.

À tout moment

Pour recevoir plus d’informations sur les droits de l’enfant et plus spécifiquement sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels au Luxembourg, visitez le site ICI.

À tout moment

Nous vous proposons également de vous informer, à votre rythme, sur les différentes formes d’exploitation sexuelle qui existent à travers le monde et ce qu’on peut faire pour lutter contre. Alors, en plus de visiter notre site www.ecpat.lu et la description de tous nos projets, vous pourriez écouter une série de Podcasts réalisés par Ecpat International sur les différentes formes d’exploitation sexuelles à travers le monde qui s’appelle « Ending the Silence on Child Sexual Exploitation ». Choisissez l’épisode qui vous intéresse et cliquez sur play : Cliquer ici pour rejoindre le Podcast

À tout moment

National Geographic a publié récemment un article très informatif, choquant et émouvant à la fois, sur la traite à des fins d’exploitation sexuelle dans l’Inde et au Bangladesh. L’article suit deux jeunes filles se trouvant dans un centre de réhabilitation pour les victimes de la traite et l’exploitation sexuelle. L’article explique comment elles ont été piégées par des personnes de confiance. Lisez l’article gratuitement en cliquant ici.

Pour connaître également la résilience des jeunes filles et garçons rescapé(e)s de l’exploitation sexuelle, dont nous parlerons lors de notre débat le 23 novembre, vous pouvez lire l’excellente édition numéro 10 de 2018 de la revue Anti trafficking review en cliquant ici.

À tout moment

Si vous aimez les essais et recherches, alors on vous propose « Sex Trafficking: Inside the Business of Modern Slavery » de Siddharth Kara. Ce livre nous offre une analyse exhaustive de l’esclavage moderne avec un éclairage sur sa forme la plus profitable, la traite à des fins sexuelles. Il nous explique les différents facteurs locaux et forces économique qui donnent lieu à cette forme d’exploitation.

Vous préférez plutôt lire des romans ? Alors on vous propose « Sold » par Patricia McCornick, qui raconte l’histoire d’une jeune fille Népalaise, trafiquée en Inde et forcée à être exploitée dans la prostitution. On vous recommande néanmoins de garder en tête que c’est une œuvre de fiction et que la fin du livre ne correspond pas nécessairement aux sauvetages tels que réalisés en réalité par les acteurs locaux. Pour comprendre comment les sauvetages et la réintégration se déroulent vraiment, rejoignez-nous pour notre débat du 23 novembre :

Les 21 et 22 novembre 2020

Rejoignez-nous pour la projection du film documentaire « Not My Life » que nous allons proposer en ligne le weekend du 21 et 22 Novembre.

Ce documentaire parle de la traite des êtres humains et de l’esclavage moderne des enfants. Le film nous emmène dans 13 pays et y montre différentes formes d’exploitation des enfants dont, peut-être la pire, l’exploitation sexuelle. Not My Life donne une voix à des survivantes, ainsi qu’aux organisations comme la notre qui combattent la traite et l’exploitation mais nous montre aussi le dur témoignage d’un trafiquant.

Heureusement, il existe des moyens pour combattre ces formes d’exploitation. ECPAT Luxembourg vous invite à regarder le film le week-end et à nous rejoindre pour une table ronde le lundi 23 novembre (voir ci-dessous).

Pour recevoir le lien pour voir le film, envoyez un mail à n.losch@ecpat.lu.

Le lundi 23 novembre 2020

Pour faire suite au film vu pendant le week-end, nous organisons le lundi 23 novembre à 18h00 un débat avec un de nos partenaires en Inde sur notre projet Mukti sur la traite à des fins sexuelles des enfants en Inde, Bangladesh et Népal, et notre travail sur la prévention, le sauvetage et la réintégration des filles. Nous commencerons le débat là où le film s’arrête, c’est-à-dire le travail primordial qui se fait après le sauvetage des enfants. Et comment prévenir ce crime en premier lieu.

Envoyez un email à n.losch@ecpat.lu pour recevoir le lien du débat.

Date à déterminer

Plus tard au mois de novembre, l’association Time for equality présentera en ligne le film « Selling Children ». Dans ce film, le réalisateur, Pankaj Johar, cherche à comprendre comment, dans la plus grande démocratie du monde, il est possible d’acheter et de vendre des millions d’enfants.  La projection sera suivie d’un débat avec le réalisateur Pankaj Johar.

La date est à confirmer et nous vous tiendrons au courant.

Népal :

Protection des enfants exposés à l’exploitation sexuelle dans l’est du Népal

 

Localisation

Itahari, Sunsari (Districts frontières de l’Inde a l’Est du Népal)

 

 

 

Durée

Juillet 2018 – Décembre 2019

 

Contexte

Itahari est la plus grande métropole du Sud-Est du Népal. Elle est située à la jonction de transport principale de l’Est du Népal, à 30 kilomètres de Jogbani à la frontière du Népal et de l’Inde. Elle est au centre des autoroutes de Mahendra Est-Ouest et Nord-Sud Koshi et est donc une ville d’importance émergente.

Ces derniers temps, avec ses infrastructures urbaines en pleine croissance et l’augmentation de population, Itahari a également acquis la réputation d’être une plaque tournante de la prostitution de la région orientale du pays. [1] Les environs 450 Hôtels, lodges et restaurants accueillent plus de 700 personnes en situation de prostitution âgées de 14 à 60 ans, selon la police. Étant donné la proximité de la ville à la frontière entre le Népal et l’Inde, cette triste réputation de Itahari attire les clients d’aussi loin que Patna en Inde.

Il est ainsi urgent de développer une action de protection des enfants contre l’exploitation sexuelle sous toutes ses formes qui pourrait également se développer sur place.

 

Objectif du projet

Protéger les enfants exposés à l’exploitation sexuelle dans cette région de l’Est du Népal

 

Résultats visés

  • Des enfants exploités sexuellement sont sauvés de l’exploitation.
  • Ces enfants sont réhabilités et réintégrés grâce au projet.
  • Des enfants de personnes impliquées dans la prostitution reçoivent un appui particulier afin qu’ils puissent quitter leur environnement vulnérable à l’exploitation sexuelle.
  • Des mécanismes de coordination et de référencement basés sur des résultats concrets, sont développés afin d’assurer une réhabilitation et une réintégration pérenne des enfants vulnérables
  • Les organisations et leur staff sont renforcés pour une mise en œuvre efficace du projet.

 

Groupes cibles

  • Enfants et des jeunes filles travaillant dans le secteur de divertissement pour adultes Familles et collectivités
  • Acteurs de la protection de l’enfance, notamment des organisations travaillant dans la prévention

 

Bénéficiaires directs

  • 30 enfants et adolescents exploités sexuellement engaged in commercial sex work maintain access services at the Crisis Response Center (trauma informed  health care, legal aid and psycho social support)
  • 20 enfants bénéficient d’une formation professionnelle
  • 30 enfants bénéficient d’un appui à la scolarisation
  • 25 enfants reçoivent un certificat de naissance et d’autres documents nécessaires à leur identification officielle.
  • 20 enfants réintègrent leur famille.
  • 10 mamans avec leurs enfants bénéficient d’un appui financier et quittent la prostitution.
  • 5 familles extrêmement pauvres avec des enfants sont réintégrés économiquement à travers des activités génératrices de revenu.

 

Budget

73 000 Euros.

 

Partenaire local

Shramik Mahila Sanja Manch Nepal (SHRAMAUSA)

 

Partenaire institutionnel

Ministère des Affaires Étrangères et Européennes du Luxembourg

 

Faits

Travail des enfants (2009-2015) : 37%[2]

Filles dans le travail des enfants (2009-2015) : 38%[3]

Nombre estimé de victimes de la traite en 2015-2016 : 6100[4]

Nombre estimé de tentatives de traite : 13,600. Dont 98% de femmes et 50% d’enfants de moins de 18 ans[5]

Nombre d’enfants disparus en 2015-2016 : 1502 enfants dont 60% de filles[6].

 

 

[1] The Kathmandu Post Editorial.  July 16, 2014.  A case of morals.  http://kathmandupost.ekantipur.com/news/2014-07-16/a-case-of-morals.html

[2] UNICEF, State of the World’s Children, 2016, p151

[3] Ib.

[4] National Human Rights Council, Trafficking in Persons, National Report 2015-2015, Nepal, June 2017, page 13

[5] National Human Rights Council, Trafficking in Persons, National Report 2015-2015, Nepal, June 2017, page 14

[6] National Human Rights Council, Trafficking in Persons, National Report 2015-2015, Nepal, June 2017, page 16

 

 

 

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Népal :

Prévention et protection des enfants contre les risques d’exploitation sexuelle dans le secteur du tourisme et du divertissement pour adulte

 

Localisation

Pokhara, district de Kaski dans le centre du Népal

 

 

Durée

Octobre 2017 – Décembre 2019

 

Contexte

 

Pokhara, situé dans les contreforts de l’Annapurna, est un centre touristique célèbre qui attire un grand nombre de touristes aussi bien internationaux que nationaux pour sa vue sur les montagnes et ses lacs naturels.  Pokhara est également un pôle économique pour les migrants en provenance de l’ouest du Népal, dont beaucoup arrivent au travail dans le secteur touristique et hôtelier. Il est constaté que cette migration vers Pokhara a augmenté à partir des districts touchés par le terrible tremblement de terre de 2015, en particulier le district voisin de Gorkha, où se trouvait l’épicentre du tremblement de terre dévastateur (voir la deuxième photo). Pokhara est ainsi un point stratégique d’intervention en raison de cette proximité de tous les districts touchés par le tremblement de terre. Ainsi malheureusement, la traite des êtres humains à Pokhara a été signalée à la hausse après le tremblement de terre. Les personnes à risque de traite sont également les enfants et les adolescents qui ont été attirés à la ville par les différents agents et sources qui leur ont fait des promesses de travail et d’autres débouchés économiques.

Dans son dernier rapport sur la traite des êtres humains, la Commission nationale des droits de l’homme du Népal mentionne que tous les postes de police des districts touchés par le tremblement de terre (14) ont signalé que le nombre d’enfants disparus a augmenté de 40 pour cent par rapport au nombre moyen des 3 dernières années juste avant le tremblement de terre. [1]

 

Le secteur du « divertissement pour adultes » à Pokhara est dynamique et en pleine croissance, pour les touristes du Népal de plus en plus, mais également d’Inde et d’ailleurs.  Les acteurs de la protection de l’enfance et les chercheurs travaillant à Pokhara rapportent que les petits hôtels, les maisons d’hôtes et la bars « dansing » dans et autour des parcs d’autobus et de camions ou de zones touristiques telles que la région du lac sont devenues des plaques tournantes pour le commerce du sexe.

 

Objectifs du projet

 

Protéger les enfants vulnérables contre l’exploitation sexuelle dans le secteur du tourisme et du divertissement pour adulte

 

Résultats visés

  • L’exploitation sexuelle et la traite à des fins sexuelles des enfants vulnérables sont empêchées
  • Les enfants sont retirés des conditions vulnérables et protégés
  • La capacité des acteurs locaux pour lutter efficacement contre l’exploitation sexuelle des enfants est renforcée
  • Des connaissances et données sur les bonnes pratiques sont générées et partagées.
  • la capacité des acteurs de la protection de l’enfance est renforcées pour prévenir l’exploitation sexuelle et assurer la protection des enfants victimes

Groupes cibles

  • Enfants et des jeunes filles travaillant dans le secteur de divertissement pour adultes Familles et collectivités
  • Acteurs de la protection de l’enfance, notamment des organisations travaillant dans la prévention
  • Propriétaires d’entreprises dans le secteur du divertissement pour adultes

  

Bénéficiaires directs

  • 280 enfants et jeunes filles vulnérables ont accès directement à un appui
  • 30 enfants et jeunes filles vulnérables bénéficient d’une formation professionnelle
  • 25 enfants et jeunes filles vulnérables reçoive un appui pour développer une activité génératrice de revenu
  • 60 enfants vulnérables reçoivent un appui à la scolarisation.
  • 17 000 personnes sensibilisés sur les risques de traite et les vulnérabilités dans le secteur du tourisme
  • 3000 enfants sensibilisés sur les risques de traite et les vulnérabilités dans le secteur du tourisme
  • 1200 enfants et membres de la communauté

 

Budget

115 000 Euros

 

Partenaire local

Shakti Samuha, Association fondée par des survivantes de la traite à des fins sexuelles.

http://shaktisamuha.org.np/

https://www.facebook.com/Shakti-Samuha-201460053222376/

 

Partenaire institutionnel

Ministère des Affaires Étrangères et Européennes du Luxembourg

 

Faits

Incidence du travail des enfants (2009-2015) : 37%[2]

Incidence des filles dans le travail des enfants (2009-2015) : 38%[3]

Nombre estimé de victimes de traite en 2015 et 2016 : 6100[4]

Nombre estimé de tentative de traite : 13 600, dont 98% de femmes et 50 % d’enfants[5]

Nombre estimé d’enfants disparus en 2015 et 2016 : 1502 dont 60% de filles[6].

 

 

[1] National Human Rights Commission, Office of the Special Rapporteur on Trafficking in Women and Children, Nepal,  “Trafficking in Persons  National Report 2015-2016”, June 2017

[2] UNICEF, State of the World’s Children, 2016, p151

[3] Ib.

[4] National Human Rights Council, Trafficking in Persons, National Report 2015-2015, Nepal, June 2017, page 13

[5] National Human Rights Council, Trafficking in Persons, National Report 2015-2015, Nepal, June 2017, page 14

[6] National Human Rights Council, Trafficking in Persons, National Report 2015-2015, Nepal, June 2017, page 16

.

NEPAL

Prévention de l’exploitation sexuelle à des fins commerciales, y compris la traite interne, des enfants dans le secteur du « divertissement pour adultes » de Katmandou

actu

 

Localisation

District de Katmandou

Durée

Juillet 2017 – Décembre 2019

 

Contexte

Le terme « secteur du divertissement pour adultes » (« adult entertainment sector » ) est couramment employé au Népal pour désigner la multitude des bars « dansing », échoppes de massage, restaurants-cabines (restaurants offrant des espaces clos et intimistes), petites auberges et hôtels, restaurants dohori (où la musique folklorique népalaise est jouée/chantée pour divertir) ou bhatti pasals (petites-maisons de thé qui servent de l’alcool) où les jeunes filles sont recrutées pour servir et divertir les clients. Une étude menée en 2010 par l’ONG Terre des Hommes a estimé que, dans la seule région de Katmandou, il y avait environ 11 000 à 13 000 filles et femmes qui travaillent dans ce secteur. [1] La plupart de ces entreprises se concentrent autour des terminaux de bus, haltes pour camion et centres touristiques majeurs, formant de plus en plus un secteur informel et non contrôlé. Des données mises à jour sont donc difficiles à obtenir, mais selon une estimation récente par des ONG, environ 600 de ces entreprises peuvent être actuellement identifiées à Katmandou uniquement, employant plus de 2000 jeunes filles.[2]  Une étude menée auprès de 180 jeunes filles travaillant dans ces entreprises a révélé que 22 % des travailleurs étaient des enfants.[3]

Les conditions d’emploi dans ces entreprises informelles sont non réglementées, et le travail et les droits humains des employés négligés en les plaçant dans des situations de vulnérabilité face aux différentes formes d’exploitation, y compris la violence sexuelle. En outre, une tendance récente est que des agents de recrutement pour l’emploi à l’étranger utilisent ces entreprises pour contacter plus facilement et directement des jeunes filles insatisfaites des conditions de travail, mal rémunérées et exploitées. Ces lieux de travail sont donc en train de devenir des centres potentiels au Népal pour le trafic de jeunes filles, attirées avec de meilleures possibilités d’emploi essentiellement au Moyen-Orient et en Malaisie. La plupart des jeunes filles ont un grand manque d’information sur les pratiques de migration sûre et courent un risque potentiel d’exploitation, y compris la traite.

 

Objectif du projet

 

Prévenir l’exploitation sexuelle et la traite des enfants dans le secteur du divertissement pour adultes par le biais de retraits, de l’autonomisation des jeunes filles et de la sensibilisation des propriétaires d’entreprises

Résultats escomptés

  •  Principaux acteurs clés sont sensibilisés et mobilisés pour prévenir les enfants d’entrer dans le secteur du divertissement pour adultes et des risques de traite
  • Des enfants sont retirés des situations d’abus et d’exploitation, sont protégés et réhabilités
  • Des collaborations et initiatives de plaidoyer conjointes sont entreprises avec des acteurs clés et des organisations.
  • Des connaissances et données sur les bonnes pratiques sont générées et partagées
  • Les organisations et leurs ressources humaines sont renforcées pour une mise en œuvre efficace du projet

Groupes cibles

  • Enfants et des jeunes filles travaillant dans le secteur de divertissement pour adultes Familles et collectivités
  • Acteurs de la protection de l’enfance, notamment des organisations travaillant dans la prévention
  • Propriétaires d’entreprises dans le secteur du divertissement pour adultes

 

Bénéficiaires directs

  •  350 enfants vulnérables qui travaillent dans le secteur du divertissement pour adultes ont accès au centre de protection de jour où un appui psychosocial, juridique, et médical leur sera offert.
  • 85 enfants sont retirés du secteur et leur famille bénéficie d’un soutien économique
  • 300 jeunes filles travaillant dans le secteur sont informées de leurs droits, des législations et des moyens de migration sûre
  • 20 jeunes filles poursuivent leurs études grâce au projet
  • 4600 enfants et jeunes filles sont sensibilisées sur les risques d’exploitation sexuelle, la traite et la migration sûre
  • 8000 membres des familles, membres des communautés, pouvoirs publics, propriétaires d’entreprises et acteurs de la protection des enfants sont sensibilisés

 

Budget

137 000 Euros.

 

Partenaire local

Biswas Nepal, Association fondé par des ex-travailleurs/euses du secteur du “divertissement pour adultes”.

http://www.biswasnepal.org/

https://www.facebook.com/biswas.org/

 

Partenaire institutionnel

Ministère des Affaires Étrangères et Européennes du Luxembourg

 

Faits

Incidence du travail des enfants (2009-2015) : 37%[4]

Part des filles dans le travail des enfants (2009-2015) : 38%[5]

Nombre de filles travaillant dans le secteur du divertissement pour adulte à Katmandou : 2000[6]

Nombre d’entreprise dans ce secteur à Katmandou uniquement : 600[7]

 

 

[1] J. Frederick, M. Basnyat, and J. L. Aguettant, “Trafficking and Exploitation in the Entertainment and Sex Industries in Nepal: A Handbook for Decision-Makers,” Terre des hommes Foundation, 2010.

[2] National Human Rights Commission, Nepal,  » Trafficking in Persons, National Report 2015/16 « , June 2017 (Estimate obtained for the purpose of the report from consultations with NGOs working in the sector)

[3] Study conducted by the NGO Chhori in 2016, mentioned in the report Trafficking in Persons, National Report 2015/16, National Human Rights Commission, Nepal, June 2017

[4] UNICEF, State of the World’s Children, 2016, p151

[5] Ib.

[6] National Human Rights Council, Trafficking of Persons, National Report 2015/2016, June 2017. Estimates acquired from organizations working in prevention in the adult entertainment sector.

[7] Ib.

NEPAL

Combattre les mariages précoces et forcés dans le Népal rural du Centre-Ouest.

LOCALISATION

Districts de Bardiya et Dailekh.

Bardiya

Dailekh

 

 

CONTEXTE

Le projet de lutte contre les mariages précoces et forcés (MPF) a été initié dans les zones rurales du Népal du Centre-Ouest, en se concentrant sur deux districts où leur incidence est élevée. Une étude récente de référence menée par ECPAT Luxembourg a mis en évidence qu’il y avait une incidence en hausse des MPF dans les deux districts, et près de 94 % des personnes interrogées [Mettre plus de détail sur les répondants] a déclaré connaitre une vulnérabilité au MPF (référence). L’âge des enfants soumis à ces MPF varie de 13 à 18 ans.  Dailekh est un district montagneux et Bardiya est semi-tropical. Les contextes géographiques et culturels variés de ces deux districts permettent au projet de mieux s’attaquer aux MPF dans différentes situations.

Les données de l’UNICEF indiquent que le Népal a le troisième taux le plus élevé du mariage des enfants en Asie, après le Bangladesh et l’Inde. Dans son rapport annuel sur la « situation des enfants dans le monde » de 2016, elle indique que 37 % des filles au Népal sont mariées avant l’âge de 18 et 10 % sont mariées avant l’âge de 15 (UNICEF, 2016:151). Et ceci malgré le fait que l’âge minimum du mariage en vertu de la loi népalaise est de 20 ans. Une étude de 2015 menée par ECPAT Luxembourg trace de forts liens entre les MPF et les autres manifestations de l’exploitation sexuelle au Népal. Certains répondants ont souligné le mariage précoce et forcé combiné à la violence domestique comme raison pour leur implication dans l’exploitation sexuelle.

La pauvreté, l’insécurité alimentaire, le statut des petites filles ou certaines pratiques culturelles telles que la dot où les parents paient des sommes inférieures si leur petite fille est mariée plus tôt, comptent parmi les facteurs de vulnérabilité complexes menant au mariage des enfants. Le tremblement de terre de 2015 est rapporté pour avoir entrainé une incidence accrue du mariage des enfants, les parents mariant leurs enfants pour leur protection et leur sécurité durant la catastrophe. Le mariage précoce et forcé d’enfants constitue une violation des droits fondamentaux des enfants. Cette pratique limite leurs choix de vie et les expose à des situations d’abus et d’exploitation sexuels.

 

OBJECTIF DU PROJET

Protéger les enfants et éviter les mariages précoces et forcés en travaillant avec les familles, les communautés, les pouvoirs publics et les autres acteurs de la protection des enfants, afin de promouvoir des comportements et des pratiques positifs concernant le mariage d’enfants.

RESULTATS VISES

  • Des acteurs clés de la protection mobilisés démontrent une connaissance positive, des attitudes et des pratiques liées à la prévention, au signalement, au sauvetage et à la réinsertion des victimes de mariage précoce
  • Les populations marginalisées ont réduit la vulnérabilité au mariage des enfants grâce au soutien social, éducatif et économique
  • Les acteurs de la protection de l’enfance, les communautés, les familles et les enfants sont mobilisés pour renforcer les structures existantes, les systèmes et des activités visant à réduire les mariages d’enfants
  • Les survivants de MPF ont une vie émotionnelle, sociale, économique et familiale améliorée
  • Les responsables locaux sont sensibles et actifs dans leur approche aux droits des victimes de MPF
  • Des connaissances et données sur les bonnes pratiques liées à la prévention des mariages d’enfants sont générées et partagées.

GROUPES CIBLES

  • Survivants de mariages précoces et forcés
  • Enfants vulnérables au MPF
  • Familles et communautés
  • Acteurs de la protection de l’enfance
  • Autorités locales

 

BENEFICIAIRES DIRECTS

180 enfants bénéficiant d’une aide à la scolarisation

240 enfants ayant accès à un espace protégé

100 survivants de MPF bénéficiant d’un appui psychologique

40 adolescents formés pour créer des groupes de vigilances pour prévenir le MPF

90 membres des autorités publiques formés pour prévenir le MPF

375 acteurs de la protection de l’enfance formés pour prévenir le MPF

15 000 personnes mobilisées pour prévenir les MPF (enfants, familles, communautés, autorités publiques et acteurs de la protection).

 

PARTENAIRE LOCAL

Aawaaj-breaking the silence

http://www.aawaaj.org.np/

 

PARTENAIRE INSTITUTIONNEL

Ministère des Affaires Étrangères et Européennes du Luxembourg

Diddeleng Hëlleft asbl

 

Faits

Age légal du mariage : 20 ans

Conventions des Nations Unies relative aux Droits des Enfants: signée et ratifiée par le Népal en 1990

Enfants mariés avant l’âge de 15 ans : 10%[1]

Enfants mariés avant l’âge de 18 ans : 37%[2]

 

 

Découvrez d’autres projets clôturés au Népal :

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[1] UNICEF, State of the World’s Children, 2016

[2] Ib.

INDE

Lutter contre la traite des enfants à des fins sexuelles en Inde (Projet MUKTI)

Localisation

Etats source de traite : Assam, Manipur et Bengale Occidental dans le nord-est du pays

Etat destination de traite : Goa dans le sud-ouest du pays

 

Durée

Janvier 2017-Décembre 2019

  

Contexte

Le projet « MUKTI » (signifiant « liberté » en Hindi) vise à lutter contre la traite des enfants à des fins sexuelles dans les États d’origine (Bengale Occidental, Manipur et Assam) vers un État de destination (Goa) de la traite en Inde. Il rassemble les efforts d’organisations présentes en Assam, au Bengale Occidental et à Manipur où une proportion significative des cas de traite en Inde est reportée, et Goa, un État important vers lequel les victimes de traite sont amenées. Ces organisations travaillent en collaboration avec le gouvernement local et central ainsi qu’avec la société civile dans le but d’empêcher la traite d’êtres humains, de protéger ceux qui sont victimes de traite et d’engager des poursuites pénales contre les trafiquants dans les États concernés. On note que depuis quelques années, la traite des enfants s’organise à travers l’Internet, qui ne laisse guère de traces pour poursuivre les criminels et les abuseurs.

 

Objectif du projet

Lutter contre la traite des enfants à des fins sexuelles dans les Etats sources (Assam, Manipur, Bengale Occidental) et dans l’Etat de destination (Goa).

 

Résultats escomptés

  • Enfants et jeunes femmes victimes ou à risque de la traite protégés et pris en charge
  • Intervenants clés dans le gouvernement, la société civile et le grand public, surtout les victimes, les victimes potentielles et leurs communautés touchées par la traite des enfants à des fins sexuelles sensibilisés
  • Les capacités des acteurs intervenants dans l’assistance aux victimes et dans la prévention de la traite des enfants à des fins sexuelles sont renforcés
  • Des structures ou services pour prévenir la traite des enfants à des fins sexuelles au niveau des villages/communes/districts et de l’État sont créés et/ou renforcés
  • Les mécanismes de coordination entre les principaux intervenants pour prévenir la traite des enfants à des fins sexuelles sont établis et/ou crées

 

Groupes cibles du projet

Enfants, adolescents et jeunes femmes victimes secourus ou à risque de la traite interne et transfrontalière

Familles et communautés

Acteurs non-étatiques : médias, secteur du tourisme, enseignants, leaders religieux, leaders tribaux.

Acteurs étatiques : personnels dans les centres de protection de l’Etat, police et autorités judiciaires principalement

  

Bénéficiaires

Enfants et jeunes femmes victimes ou à risque d’exploitation sexuelle

450 victimes de la traite pris en charge : médical, légal et psychosocial

220 victimes réunis avec leurs familles

80 victimes bénéficient de formations et placements professionnels

490 victimes bénéficient de soutien juridique

20 victimes étrangères rapatriées dans leurs pays d’origine

1000 enfants scolarisés ou ré-scolarisés

Acteurs non-étatiques 

8 000 intervenants principaux (villageois, parents, élus locaux, chefs des villages, activistes locaux, etc.) sensibilisés à la question de la traite

300 chefs des villages sensibilisés pour prévenir la traite au niveau local

370 leaders religieux sensibilisés

15 000 villageois informés des régimes publics de protection sociale

225 journalistes formés aux techniques de reporting de la traite

110 groupes de surveillance formés au niveau de la communauté et dans les frontières pour repérer et signaler des cas suspects de traite

Acteurs étatiques jouant un rôle dans la protection de l’enfance et leurs structures

800 fonctionnaires (avocats et magistrats principalement) formés à la question de la traite et à sa prévention

1 000 membres de la force de l’ordre aux niveaux de l’état, des districts et des communautés formés pour identifier et porter secours aux victimes

100 participants des forces de sécurité frontalière formés

100 participants des diverses agences de l’application des lois formés

24 personnels soignants dans les centres de protection de l’Etat sensibilisés

 

Faits

  • Convention relative aux droits de l’enfant : signée et ratifiée en 1992
  • Âge légal pour mariage : 18 pour filles et 21 pour hommes*
  • Travail d’enfant (2010-2016) : 12,0%*
  • Victimes de traite à toutes fins confondues (2016) : 5 532 filles**
  • Victimes de traite à toutes fins confondues (2016) : 8 651 garçons**
  • Victimes de traite à des fins sexuelles (2016) : 7 570**

* UNICEF, Rapport sur la situation des enfants dans le monde, 2016 ** Rapport sur la traite des êtres humains du Département de l’Etat des Etats-Unis, 2017/TIP Report (citant des chiffres publiés dans le Rapport sur le crime en Inde, 2016 du National Crimes Record Bureau, Inde

 

Budget 

585 000 EUROS

 

Partenaires d’exécution du projet :

ARZ , Goa

FXB India Suraksha, Manipur

GOLD, Assam

MARG, Bengale Occidental

 

Partenaire institutionnel

Ministère des Affaires Etrangères et Européennes de Luxembourg

 

 

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Empêcher la traite d’enfants

part-reseaux

Les séismes qui ont frappé le Népal continuent de faire des victimes innocentes: les enfants. Fragilisés ou isolés, ils sont vulnérables face aux risques de traite, que ce soit à l’intérieur du pays ou vers les maisons closes de l’Inde toute proche. Plusieurs cas ont déjà été signalés, et tous les acteurs sur le terrain appellent à la vigilance absolue.

La fiche récapitulative de ce projet peut être téléchargée sur ce lien

Intitulé du projet

Protéger les enfants et les jeunes très vulnérables des risques de traite dans les cinq districts les plus sévèrement touchés par le séisme au Népal.

 

Objectif du projet

L’objectif principal du projet est de protéger les enfants et les jeunes très vulnérables des risques de traite dans les cinq districts les plus sévèrement touchés.

 

Activités du projet

Mise en place de 8 centres de protection d’urgence pour accueillir les enfants et les jeunes qui sont vulnérables à la traite.

Ces centres servent de refuge pour les enfants/adolescents pendant la journée, en attendant que les écoles et les maisons soient reconstruites. Nous y menons des activités en termes de recherche et réunification familiale, conseil psychosocial, activités éducatives et récréatives, sensibilisation sur les risques d’abus sexuels et de traite, prise de conscience sur la santé de base et l’hygiène, aide médicale de base.

Etablissement de postes de protection pour identifier et sauver les enfants et les jeunes qui risquent d’être victimes de la traite, tant dans le district (traite interne) qu’au-delà de ses frontières.

Nous travaillons en étroite coordination avec les unités de la Police népalaise chargées de la surveillance du trafic interne et transfrontalier et leur apportons un soutien logistique et un appui en ressources humaines. Ces postes sont équipés de webcams pour faciliter l’enregistrement de témoignages et le transfert des données vers les autorités légales pour engager des poursuites contre les trafiquants. Ces postes servent aussi de relais de sensibilisation, avec diffusion de messages à la radio, à la télévision, par des flyers et la presse écrite en langue locale et/ou népalaise.

 

Les bénéficiaires

2 600 enfants et jeunes bénéficiereont de nos activités de prévention et de protection.

 

 

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SENEGAL

Renforcer la prévention et la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants au Sénégal

Localisation

Dakar : Pikine, Yeumbeul Nord, Yeumbeul Sud, Malika

Yene : Toubab Dialow, Kelle et Niangal

Mbour

Durée

Janvier 2017 – Décembre 2019

Contexte

Un état des lieux de la situation d’exploitation sexuelle des enfants au Sénégal a été réalisé en 2013 par ECPAT Luxembourg. Pour cela, une étude a été commanditée à l’Université de Dakar, plusieurs missions menées sur le terrain et un atelier de réflexion organisé avec des acteurs concernés par la problématique. Ces recherches, mais également des médias et acteurs de la protection de l’enfance ont constaté une croissance du fléau de l’exploitation sexuelle des enfants depuis plusieurs années et notamment celle générée par les voyages et le tourisme.

Au Sénégal, malgré la croissance économique du pays des dernières années, des situations de grande précarité existent toujours qui favorisent malheureusement le développement de l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales. S’ajoutent à la précarité divers facteurs qui contribuent également à ce développement : une insuffisance de connaissance des risques par les enfants, les familles et les communautés ; peu ou pas de détection ou de signalement des cas d’abus et d’exploitation ; une « normalisation » ou une tolérance de la problématique ou un manque de connaissance des dispositions juridiques en la matière.

 

Objectif

Renforcer la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle dans les zones ciblées par le projet

 

Activités du projet

Les interventions se catégorisent selon les trois axes d’intervention d’ECPAT Luxembourg, à savoir la prévention, la protection et la réhabilitation et réinsertion.

Axe 1 : Les actions de prévention 

  • Les capacités des enfants en matière d’autoprotection sont renforcées
  • Les cadres familial et communautaire sont améliorés pour la protection de l’enfant contre l’exploitation sexuelle

 

Axe 2 : Les actions de protection 

  • Les services étatiques en charge de la protection de l’enfant sont sensibilisés et mobilisés pour une meilleure implication dans la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle
  • Les enfants exposés et /ou victimes bénéficient d’une prise en charge médicale, psychosociale, juridique
  • Les textes juridiques qui protègent l’enfant contre l’exploitation sexuelle sont identifiés et vulgarisés

 

Axe 3 : Les actions de réhabilitation et réinsertion 

  • Les enfants bénéficient de mesures scolaires et /ou socioprofessionnelles.

 

Les actions de recherche et de capitalisation :

  • Les expériences du projet des différents domaines d’intervention dans les zones ciblées du projet sont suivies et capitalisées

 

Bénéficiaires

  • Enfants victimes et vulnérables à l’exploitation sexuelle
  • Familles et communautés vulnérables
  • Acteurs communautaires, nationaux et régionaux de la protection de l’enfant dont les partenaires du projet.

 

Budget

357 000 Euros

 

Partenaires

Action Jeunesse et Environnement (AJE)

Centre de Guidance Infantile et Familiale Dakar (CEGID)

ONG Jeunesse et Développement (ONG JED)

Ministère des Affaires Etrangères et Européennes du Luxembourg

 

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